Elisa Perrigueur

Dessin & peinture
Journalisme

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Journaliste indépendante, je couvre l’information pour divers médias écrits dont Le Monde Diplomatique, Mediapart, Géo, etc. J’ai aussi effectué des contrats cdd à l’Agence France Presse, Le Monde et Le Parisien. Je co-réalise également des reportages vidéos dont certains en collaboration avec France Télévision et BBC2.

Installée à plusieurs reprises en Grèce entre 2012 et 2022, j’ai commencé en suivant la crise de la dette pour ensuite me spécialiser dans la couverture des frontières européennes. J’ai suivi les mouvements migratoires et l’activité des passeurs entre la Grèce et la Turquie et la France et le Royaume-Uni. J’ai ensuite élargi mes compétences à la couverture des questions énergétiques et diplomatiques depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. Je couvre désormais la Moldavie, la Finlande tout en continuant de suivre les évolutions de la Grèce. La précarité du métier - le manque de commandes, la baisse de la valeur du travail de journaliste - m'a poussée à me diversifier sur trois territoires. J'aime m'attarder sur les pays de tailles modestes, souvent hors de "l'actualité chaude", une forme de résistance à une couverture trop impérialiste de l'actualité.

Depuis 2015, je peins et dessine également en reportage, considérant que ce médium informatif apporte un autre regard, plus immersif et subjectif. Après voir expérimenté l'aquarelle, j’illustre désormais certains de mes articles avec des peintures à l’huile. Une toile naît souvent du chaos, de situations bouleversantes soit personnelles, soit liées à mon travail. J'aime avant tout travailler l'association de l'ombre et de la lumière, la genèse d'une oeuvre réussie, à mon sens. Ces deux concepts, dépendants l'un de l'autre, sont en éternel conflit ou harmonie.

Le choix de la composition et la réalisation d'une pièce prend du temps - contre toute attente, la forme de "rapidité du génie" véhiculée sur les réseaux sociaux est un leurre -, chaque processus de réalisation d'une toile m'apparaît plus important que la finalité. Il comporte toujours nombre d'échecs et constitue un exercice bien trop intime pour être expliqué.

Marquée aujourd'hui par le désastre environnemental actuel, la montée de l'individualisme et la dangereuse influence des réseaux sociaux dans nos sociétés humaines, je tente de lancer comme je le peux des séries qui appellent à la réflexion sur ces sujets qui m'obsèdent.

Je m'inspire la plupart du temps de scènes vues sur le terrain, où je réalise dès que je peux des croquis - au fusain - de mes peintures finales. Je reste persuadée que la prise avec l'environnement est un privilège qui donne un caractère unique et puissant à une oeuvre. Notre oeil alerte distinguera des éléments invisibles et notre ressenti donnera un rythme inconscient - dans le mouvement - lors de la réalisation du projet.

Les toiles sont généralement de format marine, variant de A4 à A0.

J’ai organisé plusieurs expositions en France et en Grèce.

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Références

CV-elisa-perrigueur

Prix Louise Weiss du journalisme européen 2015 pour l'article "Contre les migrants, un mur de barbelés fend la campagne bulgare" (Le Monde).

Prix Louise Weiss du journalisme européen 2017 pour la série d'articles sur les passeurs de migrants (Mediapart)

Migration Media Award 2017 pour l'article "Hassan et moi, itinéraire d'un réfugié" (Le Quatre Heures)

Elisa Perrigueur est membre du studio Hans Lucas en tant qu'illustratrice depuis octobre 2016.

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