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Sambre et Meuse, la descente aux enchères
A Feignies dans le Nord, près de Maubeuge, la fonderie centenaire Sambre et Meuse a longtemps représenté l'excellence. Au gré des trottoirs, on peut trouver de nombreuses bouches d'égouts estampillées SM. Et même à New-York où l'usine équipait le métro. Elle eut son heure de gloire et possèdait son équipe de foot, et même son orchestre philarmonique.
Puis ce fut la dégringolade. Dans les années 80, on comptait 3000 salariés. En 2015, lors de la liquidation du site, il n'en restait que 260. Les conditions de travail étaient dignes de Zola. Dans la fournaise l'été, dans un froid polaire l'hiver, les ouvriers fabriquaient des pièces pour l'industrie ferroviaire, les boggies. Sambre et Meuse a connu dix-sept plans sociaux en vingt ans.
Le dernier repreneur, un conglomérat russe n'a pas vu venir la crise ukrainienne et la dévaluation du rouble. A la fin, les ouvriers étaient payés à ne rien faire. Littéralement.
La suite, c'est la liquidation judiciaire en mars 2015, puis la vente aux enchères en septembre de la même année. Les machines partent pour une bouchée de pain chez un industriel de la région, allié à un groupe indien. Les fondeurs restent sur le carreau, et disparaissent.
Sambre et Meuse, la descente aux enchères
A Feignies dans le Nord, près de Maubeuge, la fonderie centenaire Sambre et Meuse a longtemps représenté l'excellence. Au gré des trottoirs, on peut trouver de nombreuses bouches d'égouts estampillées SM. Et même à New-York où l'usine équipait le métro. Elle eut son heure de gloire et possèdait son équipe de foot, et même son orchestre philarmonique.
Puis ce fut la dégringolade. Dans les années 80, on comptait 3000 salariés. En 2015, lors de la liquidation du site, il n'en restait que 260. Les conditions de travail étaient dignes de Zola. Dans la fournaise l'été, dans un froid polaire l'hiver, les ouvriers fabriquaient des pièces pour l'industrie ferroviaire, les boggies. Sambre et Meuse a connu dix-sept plans sociaux en vingt ans.
Le dernier repreneur, un conglomérat russe n'a pas vu venir la crise ukrainienne et la dévaluation du rouble. A la fin, les ouvriers étaient payés à ne rien faire. Littéralement.
La suite, c'est la liquidation judiciaire en mars 2015, puis la vente aux enchères en septembre de la même année. Les machines partent pour une bouchée de pain chez un industriel de la région, allié à un groupe indien. Les fondeurs restent sur le carreau, et disparaissent.