TADRART, RETOUR AU DESERT
Aux confins du Sahara algérien, près des frontières libyennes et nigériennes se trouve le Parc Culturel du Tassili, considéré comme le plus grand musée à ciel ouvert du monde en raison de ses innombrables peintures et gravures rupestres. Il est est classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco.
La Tadrart Rughat"la petite montagne rouge" en langue Tamahaq, le Touareg local, fait partie de ce parc et se distingue par la couleur rouge orangée de son sable et de ses roches.
Aucun point d'eau permanent n'existe dans cette zone de plusieurs centaines de kilomètres carrés empêchant quiconque de s'y installer. Le gouvernement algérien y a réalisé des forages sans jamais trouver d'eau. Pourtant les pluies y sont parfois torrentielles, en témoignent le large lit de quelques oueds, les sédiments blanchâtres qui en tapissent le fond et les arbustes et broussailles qui s'y développent péniblement. L'eau déferle alors pendant quelques heures, quelques jours tout au plus, avant de disparaitre dans le sol gréseux de la région.
C'est près de ces cours d'eau aujourd'hui à sec, que l'on peut voir un grand nombre de vestiges du paléolithique et imaginer l'époque où humains et animaux se partageaient ces espaces.
Les animaux n'ont pas tout à fait disparu puisqu'on peut apercevoir des gerboises, des fennecs, des insectes, des oiseaux et quelques dromadaires en quête de nourriture très loin du campement de leurs propriétaires.
En raison du changement climatique, les hivers seraient plus froids, les périodes sans eau plus longues et les pluies plus violentes...
Mais ce qui frappe le plus l'esprit dans cette région aride, c'est le sable parfois jaune, rouge, orangé ou rose qui monte à l'assaut des montagnes également colorées.
TADRART, BACK TO THE DESERT
On the edge of the Algerian Sahara, close to the Libyan and Nigerian borders, lies the Tassili Cultural Park, considered the world's largest open-air museum for its countless rock paintings and engravings. It is a Unesco World Heritage site.
The Tadrart Rughat "the little red mountain" in Tamahaq, the local Tuareg language, is part of this park and is distinguished by the orange-red color of its sand and rocks.
There are no permanent water points in this area of several hundred square kilometers, preventing anyone from settling there. The Algerian government has drilled there but never found any water. Yet rainfall can be torrential, as evidenced by the wide beds of some of the wadis, the whitish sediments that line their bottoms and the shrubs and bushes that struggle to grow. The water surges for a few hours, a few days at most, before disappearing into the region's sandstone soil.
It's near these streams, now dry, that we can see a large number of Paleolithic remains and imagine a time when humans and animals shared these spaces.
But the animals haven't disappeared altogether: gerbils, fennecs, insects, birds and a few dromedaries can be seen foraging far from their owners' camps.
Climate change means colder winters, longer periods without water and heavier rains...
But the most striking thing about this arid region is the sand, sometimes yellow, red, orange or pink, that rises up from the equally colorful mountains.