KAYAYEI, LES FEMMES PORTEFAIX DU GHANA
A Accra, plusieurs dizaines de milliers de femmes travaillent comme porteuses. On les y appelle Kayayei. Elles parcourent la ville de marché en marché, de client en client, transportant dans des bassines en équilibre sur leur tête, les marchandises souvent très lourdes qu'on leur confie. Des petites filles font aussi ce travail pénible.
Pour la plupart, ces femmes ont migré depuis les régions rurales du nord du pays, fuyant la pauvreté. Elles sont souvent sans instruction, moquées, exploitées et victimes d'abus en tout genre. Beaucoup souffrent de troubles psychologiques et musculo-squelettiques.
Certaines de ces femmes travaillent pour leur propre compte, transportant leur "boutique" sur leur tête de l'aurore au crépuscule pour tenter de gagner leur subsistance en faisant un peu de business.
Politiquement, socialement et économiquement invisibles, elles sont pourtant l'épine dorsale d'une économie informelle importante à Accra et dans d'autres grandes villes du pays.
KAYAYEI, THE WOMEN PORTERS OF GHANA
In Accra, tens of thousands of women work as porters. They are called Kayayei. They roam the city from market to market, from customer to customer, carrying the often very heavy goods entrusted to them in basins balanced on their heads. Little girls also do this back-breaking work.
Most of these women have migrated from rural areas in the north of the country, fleeing poverty. They are often uneducated, mocked, exploited and abused in all kinds of ways. Many suffer from psychological and musculoskeletal disorders.
Some of these women work on their own account, carrying their "shop" on their heads from dawn to dusk in an attempt to earn a living by doing a bit of business.
Politically, socially and economically invisible, they are nevertheless the backbone of a large informal economy in Accra and other major cities in the country.