Fjordland Station, Cassiopeia Drive
Cette série s'inscrit dans la continuité de mon travail sur la lumière de la nuit, entamé avec ma série Wolves & Mountains. En avril 2014, j'ai passé 14 jours dans le Fiordland, à l'extrême sud de la Nouvelle Zélande, pour y chercher les endroits les plus reculés auxquels je pourrais accéder seul, à pied. Les paysages que j'ai traversé ne sont éclairés ici que par la lune et les étoiles, lumière intemporelle libérée de toute notion de technologie et de présence humaine. C'est la lumière qui était là avant l'homme et qui sera encore là après lui.
La lumière de la nuit se trouve à l'intersection de plusieurs idées. Tout d'abord, elle nous montre que la nuit n'est pas l'absence de lumière : on dit communément se trouver "dans le noir", mais on se rend vite compte que l'on y est pas réellement. D'autre part, contrairement à la lumière du jour, la lumière nocturne fait l'objet d'une lutte entre la nature et l'être humain, qui déploie beaucoup d'efforts pour installer ses sources de lumière artificielle, dont il faut se détacher pour accéder pleinement à ce que cette lumière peut nous montrer. Enfin, elle révèle tout ce que la lumière du jour occulte à la vue des êtres : les étoiles et autres objets célestes s'offrent au regard, nous permettant de prendre conscience de l'immensité de l'univers et de mieux y définir notre place.
La photographie permet de voir ce que l'on distingue difficilement à l'oeil nu dans ces conditions : des couleurs apparaissent, là où on ne les attend que le jour. Une lumière douce, tantôt éthérée, tantôt mélancolique, mais suffisamment forte pour projeter notre ombre sur le sol et semer la confusion chez le spectateur, qui hésite avant de se situer dans le temps et se demande, l'espace d'un instant : est-ce le jour ou la nuit ?
Fjordland Station, Cassiopeia Drive
Cette série s'inscrit dans la continuité de mon travail sur la lumière de la nuit, entamé avec ma série Wolves & Mountains. En avril 2014, j'ai passé 14 jours dans le Fiordland, à l'extrême sud de la Nouvelle Zélande, pour y chercher les endroits les plus reculés auxquels je pourrais accéder seul, à pied. Les paysages que j'ai traversé ne sont éclairés ici que par la lune et les étoiles, lumière intemporelle libérée de toute notion de technologie et de présence humaine. C'est la lumière qui était là avant l'homme et qui sera encore là après lui.
La lumière de la nuit se trouve à l'intersection de plusieurs idées. Tout d'abord, elle nous montre que la nuit n'est pas l'absence de lumière : on dit communément se trouver "dans le noir", mais on se rend vite compte que l'on y est pas réellement. D'autre part, contrairement à la lumière du jour, la lumière nocturne fait l'objet d'une lutte entre la nature et l'être humain, qui déploie beaucoup d'efforts pour installer ses sources de lumière artificielle, dont il faut se détacher pour accéder pleinement à ce que cette lumière peut nous montrer. Enfin, elle révèle tout ce que la lumière du jour occulte à la vue des êtres : les étoiles et autres objets célestes s'offrent au regard, nous permettant de prendre conscience de l'immensité de l'univers et de mieux y définir notre place.
La photographie permet de voir ce que l'on distingue difficilement à l'oeil nu dans ces conditions : des couleurs apparaissent, là où on ne les attend que le jour. Une lumière douce, tantôt éthérée, tantôt mélancolique, mais suffisamment forte pour projeter notre ombre sur le sol et semer la confusion chez le spectateur, qui hésite avant de se situer dans le temps et se demande, l'espace d'un instant : est-ce le jour ou la nuit ?