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UKRAINE : L'ÉCONOMIE SUR LE PIED DE GUERRE
La Transcarpatie, région ukrainienne jusque-là épargnée par les bombes, est aussi un refuge pour les entreprises. Selon le gouverneur, plus de 500 sites ont été recensés dans la région pour accueillir des sociétés venant de zones menacées par l'invasion russe.
Une trentaine sont déjà en cours d'installation, comme le fabriquant de bois contreplaqué Galis Veneer. Cette société partenaire de l'enseigne Ikea et qui exporte ses planches dans le monde entier a relocalisé toute son activité en Transcarpatie dans un site à l'abandon qui fabriquait des meubles de cuisine sous l'URSS. Il a fallu pas moins de huit wagons de train pour transporter des machines pesant jusqu'à 20 tonnes. Le remontage est en cours et l'optimiste PDG espère redémarrer la production mi-mai.
Dans le domaine des nouvelles technologies, la société Astound, leader mondial du e-commerce , qui avait six bureaux en Ukraine, dont la plupart en zone menacée, a rapatrié ses employés à Oujhorod, la capitale de la Transcarpatie, avant d'envoyer leurs familles à l'abri en Slovaquie. La société, dont le siège est à San Francisco, a pris en charge tous les frais des employés ukrainiens, sans regarder à la dépense.
Les petits commerçants résistent aussi à leur manière. Un mois et demi après sont arrivée à Oujhorod, la propriétaire de six magasins d'optique à Kyiv, Lucky Look, boutiques aujourd'hui fermées, a ouvert une enseigne à Oujhorod, donnant ainsi du travail à quatre de ses employées.
Même les artistes participent à l'effort de guerre. Un collectif, Les Forgerons de Perechyn, a mis entre parenthèses sa création artistique pour créer des réchauds et des chauffages portatifs ainsi que des outils spéciaux pour le déminage.
UKRAINE : THE ECONOMY ON THE WARPATH
Transcarpatia, a Ukrainian region previously spared from the bombs, is also a refuge for businesses. According to the governor, more than 500 sites have been identified in the region to accommodate companies from areas threatened by the Russian invasion.
About thirty are already being set up, such as the plywood manufacturer Galis Veneer. This company, a partner of Ikea and which exports its boards all over the world, has relocated its entire activity in Transcarpatia to a derelict site that used to manufacture kitchen furniture under the USSR. No less than eight train wagons were needed to transport machines weighing up to 20 tonnes. Reassembly is underway and the optimistic CEO hopes to restart production in mid-May.
In the field of new technologies, Astound, the world's leading e-commerce company, which had six offices in Ukraine, most of them in threatened areas, repatriated its employees to Uzhhorod, the capital of Transcarpatia, before sending their families to safety in Slovakia. The company, based in San Francisco, paid all the expenses of the Ukrainian employees, with no regard for the cost.
Small traders are also resisting in their own way. A month and a half after arriving in Uzhgorod, the owner of six optical shops in Kyiv, Lucky Look, which are now closed, opened a shop in Uzhgorod, giving work to four of her employees.
Even artists are participating in the war effort. One collective, The Blacksmiths of Perechyn, has put its artistic creation on hold to create portable stoves and heaters as well as special tools for mine clearance.