Cette furieuse envie de vivre
Cette furieuse envie de vivre
A l'occasion de la création King Lear syndrome ou les mal élevés, Elsa Granat m'a invitée à photographier un atelier performance au sein de l'EHPAD Lumières d'Automne à Saint-Ouen.
Le réfectoire au plafond des années 2000, éclairés par les néons, s'est transformé en salle de réception, banquet durant quelques heures.
Quelque chose se joue, c'est un temps événement. Si certains paraissent ailleurs, si une certaine folie guestte, une lucidité s'immisce : c'est d'eux et de nous dont il est question, malgré le détour par la fiction.
Des rengaines de chansons d'enfance, des vers et mélopées apprises par coeur, des airs de chansons populaires sur lesquels danser. Il est autorisé de s'étreindre, de danser, de se rassembler, par le théâtre.
Montrer, rendre visible, plus que des visages, une certaine vitalité des corps qu?on ne regarde plus, des audaces, ce temps performatif du jeu qui réveille.
Montrer cette force de vie qu?on a reléguée aux bords de la cité.
THIS FURIOUS DESIRE TO LIVE
This furious desire to live
On the occasion of the creation of King Lear Syndrome ou les mal élevés, Elsa Granat invited me to photograph a performance workshop in the EHPAD Lumières d'Automne in Saint-Ouen.
The refectory with its 2000s ceiling, lit by neon lights, was transformed into a reception room, a banquet for a few hours.
Something is happening, it's an event time. If some people seem to be elsewhere, if a certain madness is guesting, a lucidity intrudes: it is about them and about us, despite the diversions through fiction.
Songs from childhood, verses and melodies learnt by heart, popular tunes to dance to. It is allowed to embrace, to dance, to gather, through theatre.
To show, to make visible, more than faces, a certain vitality of bodies that we no longer look at, daring, this performative time of the game that awakens.
To show this life force that has been relegated to the edges of the city.