Suzanne
Suzanne
Le fil des jours,
ses mondes intérieurs.
Des temps de jeux, d'ennui, de rêverie.
La frange qu'elle se coupe en cachette, les promenades au parc
- des respirations où s'enfuir -
Heureusement le jardin, la floraison, ses mains curieuses qui caressent, récoltent,
déchirent les pétales, les éparpillent. Du pollen déposé sur ses paupières, des noms
donnés aux fleurs glanées ; des cailloux rassemblés puis semés.
Prendre les chemins du désir, ces sentiers imprévus. La main tendue pour m'inviter
à nous promener au milieu des carottes sauvages qui chatouillent son visage.
Le temps passe, je ne la porte plus aux bois, elle m'emmène.
Les journées se répètent comme une ronde.
Maternage, temps de l'enfance, et attention à la nature se conjuguent dans une poésie du quotidien. Ce travail à la lisière de l'autobiographie, de l'intime et de la fiction, est ouvert à l'imaginaire de l'enfance.
J'ai réalisé ces photographies durant la période de confinement du Covid 19. Pendant ce temps particulier j'ai passé une grande partie de mes journées à m'occuper de ma fille Suzanne. J'ai donc photographié celle avec qui j'ai passé le plus de temps, me rappelant la période si proche et lointaine où j'étais en congé parental. Je me suis concentrée sur ce qui composait notre quotidien, qui en même temps n'en n'était pas un. Il s'agissait de prêter attention, prendre soin et glaner ces moments délicats d'état d'enfance, d'éveil, de rêverie. Temps de l'enfance durant lequel l'imaginaire est prégnant.
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