Sarajevo, aujourd'hui
Ce travail traite de la mémoire du siège de Sarajevo (1992-1995). Il explore les caractères subjectif et multiple de cette mémoire dans le Sarajevo d'aujourd'hui, vingt ans après les accords de Dayton qui ont mis fin au conflit. Il a été réalisé sur une période de quatre ans, de 2001 à 2004.
Les photos captent les instants où les gens se replongent dans leurs souvenirs, où la mémoire de la guerre surgit, à travers un regard ou une attitude. Ces souvenirs sont médiatisés par le vécu de ces personnes et par le sens qu'elles veulent donner, aujourd'hui, à ce passé traumatisant. La mémoire prend alors des formes aussi variées que la douleur, l'espoir, la peur de l'avenir, la quête de justice ou la nostalgie de l'avant-guerre. Dans ce pays qui n'a pas procédé à un travail collectif de mémoire, les gens apparaissent livrés à eux-mêmes pour se reconstruire et pour accomplir le deuil des personnes disparues.
La série se présente comme une mosaïque de mémoires: mémoire des témoins directs de l'événement, mais aussi celle des enfants et des jeunes nés après le conflit, à la fois héritiers des anciennes haines et porteurs d'espoir ; mémoire « officielle » qui s'exprime dans la cérémonie de commémoration du vingtième anniversaire du siège organisée par la municipalité de Sarajevo; et enfin mémoire de la photographe, qui est influencée par ses sentiments intérieurs.
La juxtaposition de la couleur et du noir et blanc s'accorde avec le caractère subjectif de la mémoire, en cherchant à brouiller les repères entre la réalité et l'évocation, entre les vivants et les morts.
Sarajevo, 20 years after Dayton (color)
Ce travail traite de la mémoire du siège de Sarajevo (1992-1995). Il explore les caractères subjectif et multiple de cette mémoire dans le Sarajevo d'aujourd'hui, vingt ans après les accords de Dayton qui ont mis fin au conflit. Il a été réalisé sur une période de quatre ans, de 2001 à 2004.
Les photos captent les instants où les gens se replongent dans leurs souvenirs, où la mémoire de la guerre surgit, à travers un regard ou une attitude. Ces souvenirs sont médiatisés par le vécu de ces personnes et par le sens qu'elles veulent donner, aujourd'hui, à ce passé traumatisant. La mémoire prend alors des formes aussi variées que la douleur, l'espoir, la peur de l'avenir, la quête de justice ou la nostalgie de l'avant-guerre. Dans ce pays qui n'a pas procédé à un travail collectif de mémoire, les gens apparaissent livrés à eux-mêmes pour se reconstruire et pour accomplir le deuil des personnes disparues.
La série se présente comme une mosaïque de mémoires: mémoire des témoins directs de l'événement, mais aussi celle des enfants et des jeunes nés après le conflit, à la fois héritiers des anciennes haines et porteurs d'espoir ; mémoire « officielle » qui s'exprime dans la cérémonie de commémoration du vingtième anniversaire du siège organisée par la municipalité de Sarajevo; et enfin mémoire de la photographe, qui est influencée par ses sentiments intérieurs.
La juxtaposition de la couleur et du noir et blanc s'accorde avec le caractère subjectif de la mémoire, en cherchant à brouiller les repères entre la réalité et l'évocation, entre les vivants et les morts.