1 sur cinq, conditions de vies des enfants pauvres en Inde
Dans un pays aux mille contrastes, aux mille coutumes et aux mille tumultes, et malgré une économie florissante, nombre de lacunes inquiètent et s accumulent dans une Inde surpeuplée.
Cette grande nation, pourtant à l'aube de temps nouveaux, affiche nombre de facteurs d'inquiétudes sur des questions fondamentales telles que l'accès au développement et à la santé pour tous, la précarité, l'insalubrité, la fragilité des droits de l?homme .... Derrière la façade des taux de croissance ou autres indices du développement économique présentés de manière satisfaisante mais parcellaire, se cachent d?autres réalités, sociales notamment...
L?Inde « compte » plus de 360 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté selon l ONU. A titre de comparaison, cela représente environ les trois quarts de la population européenne.
Parmi eux, 80 millions sont des enfants,
Soit 1 enfant sur 5.
Ces enfants brisés ou abandonnés à leur sort vivent aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Un enfant sur neuf est au travail : c?est le record mondial. Douze millions travaillent chaque jour dans des emplois dits « à risques ».
Mal nourris, mal soignés, le quotidien des plus pauvres est fait de petits boulots, de débrouille, d'ennui ou encore de mendicité. Dans la majorité des cas, il n'y a pas de solutions, pas de portes de sortie, encore moins de système protecteur permettant, à moyen ou long terme, une possible amélioration de leur condition ou changement dans leur situation. Certains enfants sont ainsi livrés à la rue, dès l enfance, parfois contraints, parfois mutilés.
La multitude de facettes des conditions subies est désolante : certains enfants commencent à travailler dés l âge de 5 ans, d autres vivent dans des bidonvilles d une saleté extrême. Le traitement de certaines maladies et autres infections ainsi que les problèmes liés à la sous-alimentation paraissent insurmontables.
Pourtant, les efforts consentis jour après jour par ces populations imposent le respect.
L'enfance est le monde de l'innocence par excellence. L'expression de la joie de vivre se lit parfois sur les visages au travers de plaisirs simples, et fait aussi bien partie de la vie que le désespoir et la tristesse engendrés par de pénibles situations. Certains vont même à l?école et s?accordent des temps de jeu avant de reprendre le labeur quotidien : Vivre et Survivre.
Les clichés mettent en relief la difficile condition de vie subie par ces jeunes oubliés et posent la question majeure de l'avenir, leur avenir. Comment ces laissés-pour-compte seront-ils, demain, « intégres » à un monde en pleine mutation ? L Inde n est vraisemblablement pas arrivée à maturité pour inverser la tendance. Le problème, trop complexe, reste entier.
Ce reportage partage des tranches de vie de ces 80 millions d'enfants pour qui la vie n a pas accorde une bonne étoile ? ou une bonne situation liée au cycle des réincarnations pour être plus en phase avec nombre de philosophies indiennes.
One out of five,
In a country of a thousand contrasts, a thousand customs and a thousand tumults, and despite a flourishing economy, many gaps are worrying and accumulating in an overpopulated India.
This great nation, yet at the dawn of new times, has many factors of concern on fundamental issues such as access to development and health for all, precariousness, insalubrity, the fragility of human rights..... Behind the façade of growth rates or other economic development indicators presented in a satisfactory but fragmented manner, there are other realities, particularly social ones...
India "has" more than 360 million people living below the poverty line according to the UN. By way of comparison, this represents about three-quarters of the European population.
Of these, 80 million are children,
That's 1 in 5 children.
These broken or abandoned children live in both urban and rural areas. One in nine children is at work: this is the world record. Twelve million people work every day in so-called "high-risk" jobs.
Undernourished, poorly cared for, the daily lives of the poorest are made up of small jobs, resourcefulness, boredom or even begging. In the majority of cases, there are no solutions, no exit doors, still less a protective system allowing, in the medium or long term, a possible improvement of their condition or change in their situation. Some children are thus left on the street, from childhood, sometimes forced, sometimes mutilated.
The multitude of facets of the conditions suffered is distressing: some children start working at the age of 5, others live in extremely dirty slums. The treatment of certain diseases and other infections as well as problems related to malnutrition seem insurmountable.
However, the efforts made day after day by these populations require respect.
Childhood is the world of innocence par excellence. The expression of the joy of living can sometimes be seen on faces through simple pleasures, and is as much a part of life as the despair and sadness caused by painful situations. Some even go to school and give themselves time to play before going back to their daily work: Living and Surviving.
The photographs highlight the difficult living conditions suffered by these forgotten young people and raise the major question of the future, their future. How will these neglected people be "integrated" into a changing world in the future? India is unlikely to have reached maturity to reverse the trend. The problem, too complex, remains unresolved.
This report shares the life stories of these 80 million children for whom life has not given them a good star... or a good situation linked to the cycle of reincarnations to be more in tune with many Indian philosophies.