Famille d'enfants rescapés du génocide au Rwanda
Martin, Alice, Françoise, Jean Baptiste... n'ont plus de parents. Pour tenter de combler ce vide, des veuves ont adoptés des orphelins, des couples ont pris en charge des enfants issus de viols, et des familles de jeunes ont vu le jour.
Malgré ces liens de substitution, de la mère vers l'enfant, du frère vers la soeur, de l'être envers le groupe, une immense absence reste palpable. A midi, aucun adulte n'assiste au repas des orphelins. Au quotidien, il manque une personne qui saurait être là et conseiller : cuire convenablement les aliments, monter solidement une étable traditionnelle pour protéger les chèvres de la pluie, répondre aux peurs d'un enfant le soir.
Dans les moments clés de l'existence où se déroule la transmission, cette absence prend d'autant plus son sens. Personne n'est présent pour négocier la dot au moment du mariage. Personne n'explique comment s'occuper du nouveau né. La troisième génération est touchée.
Une famille rwandaise est donc souvent inédite, une tentative de panser le passé.
Un génocide ne se résume pas à son temps d'exposition médiatique. Aux vues de ces conséquences irréversibles se pose alors plus que jamais la question de nos prises de position et de notre action.
Famille d'enfants rescapés du génocide au Rwanda
Martin, Alice, Françoise, Jean Baptiste... n'ont plus de parents. Pour tenter de combler ce vide, des veuves ont adoptés des orphelins, des couples ont pris en charge des enfants issus de viols, et des familles de jeunes ont vu le jour.
Malgré ces liens de substitution, de la mère vers l'enfant, du frère vers la soeur, de l'être envers le groupe, une immense absence reste palpable. A midi, aucun adulte n'assiste au repas des orphelins. Au quotidien, il manque une personne qui saurait être là et conseiller : cuire convenablement les aliments, monter solidement une étable traditionnelle pour protéger les chèvres de la pluie, répondre aux peurs d'un enfant le soir.
Dans les moments clés de l'existence où se déroule la transmission, cette absence prend d'autant plus son sens. Personne n'est présent pour négocier la dot au moment du mariage. Personne n'explique comment s'occuper du nouveau né. La troisième génération est touchée.
Une famille rwandaise est donc souvent inédite, une tentative de panser le passé.
Un génocide ne se résume pas à son temps d'exposition médiatique. Aux vues de ces conséquences irréversibles se pose alors plus que jamais la question de nos prises de position et de notre action.