Action FEMEN l'ambassade d'Égypte à Paris
Le 25 juin 2021, Des activistes FEMEN se sont menottées aux grilles de l'Ambassade de la République arabe d'Égypte à Paris, afin de dénoncer la condamnation à dix et six ans de prison ferme de deux influenceuses égyptiennes : Mawada al-Adham, 23 ans, 2 millions d'abonnés sur TikTok et Haneen Hossam, 20 ans, 1.3 millions d'abonnés sur ce même réseau social.
Les deux jeunes femmes avaient déjà été condamnées en juillet dernier à deux ans de prison pour avoir publié des vidéos où on les voyait en train de danser et de chanter. Elles avaient alors été accusées de « promotion de l'immoralité » et « d'incitation à la débauche ». Elles avaient fini par être relaxées par la cour d'appel du Caire en janvier dernier.
Elles sont désormais condamnées pour « traite d'êtres humains ». Pour avoir partagé la vidéo d'une campagne de collecte de dons pour enfants atteints du cancer, dans laquelle participaient deux mineurs. La mère des deux enfants avait donné son accord, comme l'a rapporté Libération.
Autre accusation : le relais d'une vidéo dans laquelle une Egyptienne racontait le viol qu'elle avait subi et dénoncé par là même son violeur. Un témoignage jugé « indécent » par la justice égyptienne.
Depuis le début de l'année 2020, une douzaine d'autres influenceuses ont été arrêtées pour des faits similaires.
Et ce ne sont pas les seules, en Égypte, des milliers de défenseur.e.s des droits humains et militant.e.s pacifiques sont muselés par le régime d'Abdel Fattah al-Sissi, sous couvert d'accusations de terrorisme. Ce qui n'a pas empêché Emmanuel Macron de lui remettre la légion d'honneur il y a moins de 6 mois.
Que des femmes libres et influentes dérangent le gouvernement autoritaire de Abdel Fattah al-Sissi, au point de les condamner à de lourdes peines de prison, ne nous étonne pas. Les femmes qui refusent de se soumettre terrifient les dictatures.
FEMEN incite toutes les femmes à la débauche, si cela signifie d'être libre de parler, de s'engager, de chanter et de danser.
FEMEN demande la relaxe immédiate de Haneen et Mawada.
FEMEN action at the Egyptian embassy in Paris
On June 25, 2021, FEMEN activists handcuffed themselves to the gates of the Embassy of the Arab Republic of Egypt in Paris, in order to denounce the sentencing to ten and six years in prison of two Egyptian influencers: Mawada al-Adham, 23 years old, 2 million subscribers on TikTok and Haneen Hossam, 20 years old, 1.3 million subscribers on this same social network.
The two young women had already been sentenced last July to two years in prison for posting videos where they were seen dancing and singing. They were accused of "promoting immorality" and "inciting debauchery". They were eventually acquitted by the Cairo Court of Appeal in January.
They are now convicted of "trafficking in human beings". For having shared the video of a campaign to collect donations for children with cancer, in which two minors participated. The mother of the two children had given her consent, as reported by Libération.
Another accusation: the relay of a video in which an Egyptian woman told about the rape she had suffered and denounced her rapist. A testimony considered "indecent" by the Egyptian justice.
Since the beginning of the year 2020, a dozen other female influencers have been arrested for similar facts.
And they are not the only ones, in Egypt, thousands of human rights defenders and peaceful activists are muzzled by the regime of Abdel Fattah al-Sissi, under the guise of terrorism charges. This did not prevent Emmanuel Macron from awarding him the Legion of Honor less than 6 months ago.
That free and influential women disturb the authoritarian government of Abdel Fattah al-Sissi, to the point of being sentenced to heavy prison terms, does not surprise us. Women who refuse to submit terrify dictatorships.
FEMEN encourages all women to be debauched, if it means being free to speak, to engage, to sing and to dance.
FEMEN demands the immediate release of Haneen and Mawada.