Transnistrie : le pays qui n’existe pas - Episode 1 (sur 3) : la banlieue de Tiraspol
Dans le début des années 1990, une petite langue de terre de 4 000 kilomètres carrés de la Moldavie, le long de la frontière avec l’Ukraine, et d’à peine 500 000 habitants a fait sécession de la Moldavie et s’est autoproclamée « république moldave du Dniestr ». Voici le nom que s’est donné la Transnistrie avec sa capitale Tiraspol. Un pays qui reste sans légitimité internationale. Un pays qui n’existe pas. Située en marge de l’Union européenne, la Transnistrie semble figée dans l’époque soviétique. Même la Russie ne l’a pas reconnue, sans pour autant ne pas apporter son soutien notamment financier. Par le biais d’oligarchies russes, elle est devenue un pion dans la politique qu’exerce la Russie dans cette région autrefois sous son contrôle, où elle fait face à l’influence croissante de l’Union européenne.
Coincé entre la Moldavie et l’Ukraine, ce territoire pro-russe a pris une importance stratégique depuis l’invasion par la Russie de l’Ukraine. Près de 2000 militaires russes sont officieusement installés. Il serait environ plus de 200 000 citoyens russes installés. Les frontières se sont renforcées depuis février 2022, bon nombre de rumeurs d’invasions de la Moldavie par la Russie partent de ce territoire, le gouvernement français déconseille de s’y rendre. Pour le gouvernement moldave, la Transnistrie est une grosse épine dans le pied qui l’empêche d’entrer dans l’Europe. De son côté, la population de Tiraspol vit, en ce plein mois d’août 2023, comme si de rien n’était. Plage, balade à la fraiche dans les parcs. Une tension est palpable seulement aux frontières et aux abords des casernes militaires, où les photos sont interdites.
Transnistria: the country that doesn't exist - Episode 1 (of 3): The suburbs of Tiraspol
In the early 1990s, a small 4,000 square kilometre strip of land in Moldova, along the border with Ukraine, with a population of just 500,000, seceded from Moldova and proclaimed itself the Dniester Moldavian Republic. This is the name that Transnistria, with its capital Tiraspol, has given itself. A country without international legitimacy. A country that does not exist. Situated on the fringes of the European Union, Transnistria seems frozen in the Soviet era. Even Russia has not recognised it, although it has not withheld its financial and other support. Through Russian oligarchies, it has become a pawn in Russia's policy in this region formerly under its control, where it faces the growing influence of the European Union.
Wedged between Moldavia and Ukraine, this pro-Russian territory has taken on strategic importance since Russia invaded Ukraine. Almost 2,000 Russian military personnel are unofficially stationed there. There are thought to be more than 200,000 Russian citizens living there. The borders have been reinforced since February 2022, and many rumours of Russian invasion of Moldavia originate from this territory. The French government advises against travelling there. For the Moldovan government, Transnistria is a major thorn in its side, preventing it from entering Europe. As for the people of Tiraspol, in the middle of August 2023, it's business as usual. Beach time, cool walks in the parks. Tension is palpable only at the borders and around the military barracks, where photos are forbidden.