Ile de Maré : danse traditionnelle kanak pour le Wajuyu
Chaque année, sur l’île de Maré, une des îles Loyautés avec Lifou et Ouvéa de la Nouvelle-Calédonie, le village de la tribu de Roh fête le vivaneau, plus connue sous le nom de Wajuyu en Nengone, langue parlée sur cette aire coutumière de ce territoire français du Pacifique. Le week-end du 9 novembre 2024, le long du littoral, les habitants accueillent touristes et locaux pour déguster le fameux poisson, mais aussi des langoustes et autres popinées (cigale de mer).
Cette fête est aussi l’occasion de découvrir les danses traditionnelles kanak, plus généralement appelées le Pilou. Cette danse interdite autrefois par les autorités coloniales a été mise en avant et a pris une autre dimension grâce notamment à l’action menée par l’homme politique et indépendantiste calédonien, Jean-Marie Tjibaou de son vivant dans les années 80.
Le pilou ou pilou-pilou, francisation du terme « pila » qui veut dire danse, rythme les événements importants de la vie quotidienne kanak comme une naissance, un mariage ou un deuil voire un grand évènement social comme la fête du Wajuyu. Ces moments sont l’occasion pour les danseurs et les musiciens, notamment de l’association culturelle caledonienne Wathunguiarane de rendre hommage à leurs ancêtres notamment à travers les costumes, confectionné de matière végétale principalement.
Maré Island: traditional Kanak dance for Wajuyu
Every year, on the island of Maré, one of New Caledonia's Loyalty Islands along with Lifou and Ouvéa, the village of the Roh tribe celebrates snapper, better known as Wajuyu in Nengone, the language spoken in this customary area of the French Pacific territory. On the weekend of 9 November 2024, along the coastline, the locals welcome tourists and locals alike to sample the famous fish, as well as lobsters and other popinées (sea cicadas).
The festival is also an opportunity to discover traditional Kanak dances, more commonly known as the Pilou. Once banned by the colonial authorities, this dance has been brought to the fore and has taken on a whole new dimension, thanks in particular to the efforts of New Caledonian politician and independence fighter Jean-Marie Tjibaou during his lifetime in the 1980s.
The pilou or pilou-pilou, a French version of the word ‘pila’ meaning dance, is performed to mark important events in Kanak daily life, such as a birth, a wedding or a bereavement, or even a major social event such as the Wajuyu festival. These occasions are an opportunity for the dancers and musicians including the Caledonian cultural association Wathunguiarane to pay homage to their ancestors, particularly through their costumes, made mainly from plant material.