HUNGER STRIKE...UNTIL THE END
« Ici, c?est le cimetière des sans-papiers ». Mohammed, 38 ans, en Belgique depuis 2010.
« Je suis de toute façon déjà en train de mourir en Belgique », Atta, 35 ans, en Belgique depuis 2010.
« Je ne peux pas vous parler, je n?ai plus la force ? » Une jeune femme gréviste.
« On a toujours de l?espoir? » Ayoub, 25 ans, en Belgique depuis 2017?
L'espoir d'une vie meilleure, de pouvoir se projeter dans le futur, de ne plus craindre pour sa vie, de pouvoir se donner une chance? C?est ce que ces femmes et ces hommes sont venus chercher en Belgique, tout comme vous et moi l?aurions fait si on s?était retrouvé à leur place.
La Belgique est un pays solidaire. On l?a vu à travers la crise du Covid19, on le voit encore ces derniers jours avec l?aide apportée aux victimes des inondations. Alors pourquoi ne sommes-nous pas assez solidaires avec ces sans-papiers ?
Atta est originaire du Pakistan, il a fui son pays car il se trouvait dans une région frontalière avec l'Afghanistan : « C?était trop dangereux, je ne pouvais pas rester là ». Pour arriver en Belgique il a, entre autre, passé 44 heures enfermé dans un container entre la Grèce et l'Italie. Depuis, Atta a suivi les procédures pour obtenir une régularisation, en vain : « On ne me donne pas vraiment de raison ». Atta ne peut pas retourner au Pakistan, alors, il travaille dans des restaurants, dans des car wash, des fermes, payé 35€ pour 11h de travail.
« Où est le respect dans tout ça ?! », essaie de s'exclamer Abdelhadi, 38 ans et originaire d'Algérie. Celui-ci est en Belgique depuis 2004, il est ouvrier peintre et toujours pas de régularisation après 6 refus.
Ayoub et Ayoub sont un peu plus jeunes, l'un du Maroc, l'autre de l'Algérie. Malgré leurs 12 kg de perdus, ceux-ci continuent à aider les plus faibles à se rendre aux toilettes. Un des deux Ayoub est infirmier et espère juste pouvoir exercer son métier dans un pays qui lui donnera cette chance.
« On ne veut pas mourir ici, mais nous souhaitons mettre en avant des valeurs qui n'ont pas été entendues », chuchote Mohammed, 38 ans, originaire du Maroc et dont les grands-parents sont de nationalité belge ?
Dans la « section » des femmes, c'est le silence complet. Plus personne n'a la force de parler, seuls retentissent les gémissement et les toux de corps exténués.
Mais, si les corps ne suivent presque plus, la détermination d'enfin parvenir à une régularisation est bien présente. C'est ce qui donne encore ce dernier regain de force à ces femmes et hommes en grève de la faim depuis le 23 mai 2021?
À l'heure où la Belgique connaît une période sombre, ne la laissons pas sombrer d'avantage. N'atteignons pas le point de non-retour. Une maison s'effondre, on l'a reconstruit, ensemble. Un corps tombe, c'est à jamais. On le pleurera, ensemble. Mais ce sera trop tard ?
HUNGER STRIKE...UNTIL THE END
« Ici, c?est le cimetière des sans-papiers ». Mohammed, 38 ans, en Belgique depuis 2010.
« Je suis de toute façon déjà en train de mourir en Belgique », Atta, 35 ans, en Belgique depuis 2010.
« Je ne peux pas vous parler, je n?ai plus la force ? » Une jeune femme gréviste.
« On a toujours de l?espoir? » Ayoub, 25 ans, en Belgique depuis 2017?
L?espoir d?une vie meilleure, de pouvoir se projeter dans le futur, de ne plus craindre pour sa vie, de pouvoir se donner une chance? C?est ce que ces femmes et ces hommes sont venus chercher en Belgique, tout comme vous et moi l?aurions fait si on s?était retrouvé à leur place.
La Belgique est un pays solidaire. On l?a vu à travers la crise du Covid19, on le voit encore ces derniers jours avec l?aide apportée aux victimes des inondations. Alors pourquoi ne sommes-nous pas assez solidaires avec ces sans-papiers ?
Atta est originaire du Pakistan, il a fui son pays car il se trouvait dans une région frontalière avec l?Afghanistan : « C?était trop dangereux, je ne pouvais pas rester là ». Pour arriver en Belgique il a, entre autre, passé 44 heures enfermé dans un container entre la Grèce et l?Italie. Depuis, Atta a suivi les procédures pour obtenir une régularisation, en vain : « On ne me donne pas vraiment de raison ». Atta ne peut pas retourner au Pakistan, alors, il travaille dans des restaurants, dans des car wash, des fermes, payé 35€ pour 11h de travail.
« Où est le respect dans tout ça ?! », essaie de s?exclamer Abdelhadi, 38 ans et originaire d?Algérie. Celui-ci est en Belgique depuis 2004, il est ouvrier peintre et toujours pas de régularisation après 6 refus.
Ayoub et Ayoub sont un peu plus jeunes, l?un du Maroc, l?autre de l?Algérie. Malgré leurs 12 kg de perdus, ceux-ci continuent à aider les plus faibles à se rendre aux toilettes. Un des deux Ayoub est infirmier et espère juste pouvoir exercer son métier dans un pays qui lui donnera cette chance.
« On ne veut pas mourir ici, mais nous souhaitons mettre en avant des valeurs qui n?ont pas été entendues », chuchote Mohammed, 38 ans, originaire du Maroc et dont les grands-parents sont de nationalité belge ?
Dans la « section » des femmes, c?est le silence complet. Plus personne n?a la force de parler, seuls retentissent les gémissement et les toux de corps exténués.
Mais, si les corps ne suivent presque plus, la conviction d?enfin parvenir à une régularisation est bien présente. C?est ce qui donne encore ce dernier regain de force à ces femmes et hommes en grève de la faim depuis le 23 mai 2021?
À l?heure où la Belgique connaît une période sombre, ne la laissons pas sombrer d?avantage. N?atteignons pas le point de non-retour. Une maison s?effondre, on l?a reconstruit, ensemble. Un corps tombe, c?est à jamais. On le pleurera, ensemble. Mais ce sera trop tard ?