Congrès de refondation du Parti Nationaliste Français
C'est dans un hôtel de la banlieue ouest de Paris qu'environ 150 militants des franges les plus radicales de l'ultra-droite française se sont réunies les 31 octobre et 1er novembre.
Après la dissolution par le gouvernement en 2013 des groupuscules de l'ultra-droite tels que l'Oeuvre Française ou les Jeunesses Nationalistes, suite à la mort du militant antifasciste Clément Méric, la mouvance nationaliste a décidé de se réorganiser en tenant un congrès de reconstitution du défunt Parti Nationaliste Français pour occuper l'espace politique laissé libre, par la stratégie de recentrement du Front National. Cette réunion est clairement un pied de nez au Premier ministre Manuel Valls, qui avait obtenu l'interdiction de ces groupuscules.
L'ambiance était masculine (90 % d'hommes) et virile. La grande majorité des participants avaient moins de 30 ans et arboraient, des tatouages à la gloire du 3ème reich et un look skinhead. Sur les stands, on trouvait une littérature antisémite à la gloire du fascisme et du national-socialisme, ainsi que des goodies, comme des tee-shirt et bouteilles de vin à l'effigie du Maréchal Pétain.
Durant ce week-end pourtant ouvert à la presse (quasi inexistante), c'est un discours brute, passible de poursuites pour apologie de crime contre l'humanité ou provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence nationale, raciale ou religieuse que l'on a entendu en boucle. Les propos ne portaient en rien sur les thèmes classiques qui ont habituellement cours dans une réunion politique : économie, pouvoir d'achat, chômage ou sécurité par exemples. A la tribune, se sont succédés des intervenants plus ultras les uns que les autres, avec appels à l'anéantissement de la communauté juive ou bien encore à l'emprisonnement des homosexuels. Par exemple, l'essayiste Hervé Ryssen a notamment déclaré « que l'objectif, c'est d'anéantir notre ennemis, vous savez ce que ça veut dire anéantir ? Ne plus rien laisser, même plus de souvenirs, quand dans 250 générations on vous parlera de cette petite communauté (les juifs), les gens devront se demander qui était-ce ? Et nous on devra répondre c'était une communauté qui avait beaucoup d'ennemis ! ».
Aussi groupusculaires qu'ils soient, ces militants de l'ultra-droite ont reçu un soutien de poids en la personne de Jean-Marie Le Pen. Le fondateur du Front national, mouvement dont il a été exclu fin août, n'était pas présent, mais il a envoyé une lettre adressée aux membres du Parti nationaliste français (PNF). Voici le contenu de la lettre envoyée par Jean-Marie Le Pen aux leaders de l'ultra droite :
"Au président et aux membres du PNF en refondation : salut et fraternité. Jeune nation et l'Oeuvre Française, derrière leur fondateur Pierre Sidos, ont mené un combat national indépendant depuis plusieurs décennies, parallèlement au Front national que je présidais. Nous avancions vers le même but : arracher notre patrie et son peuple français à une décadence que nous savions mortelle. Le tsunami migratoire rend nécessaire une mobilisation générale des patriotes et la coordination de tous les mouvements nationaux. Chacun d'eux doit être de plus en plus fort dans son secteur. C?est tout ce que je souhaite à votre congrès en ces temps où la fête des morts annonce la résurrection. »
Cette déclaration de la part de Jean-Marie Le Pen a évidemment un but politique et n'est pas neutre. Elle s'inscrit dans le mouvement engagé depuis son exclusion consistant à fédérer les groupes nationalistes situé dans et hors du Front National pour ainsi surfer sur l'abandon de la droite extrême par une Marine Le Pen en quête de respectabilité. C'est un pôle militant à la droite du FN qui est en train de se constituer. Laszlo Sipos, un invité du l'ultra-droite hongroise Jobbik, a, à ce titre, donné la voie à suivre en parlant du rôle d'aiguillon que joue son parti auprès du 1er ministre hongrois Victor Orban.
Si le Secrétaire Général de ce parti est André Gandillon (également directeur de la revue Militant), le véritable chef de ce mouvement est Yvan Benedetti, président de l'Oeuvre française et ancien directeur de campagne de Bruno Gollnisch lors du congrès du FN à Tours en 2011. Il tente de faire renaître son mouvement. Son programme tient en quelques mots. "Rétablir les frontières, revenir sur les naturalisations qui ont été opérés de manière beaucoup trop laxiste depuis ces 30, 40 dernières années, revenir au droit du sang". "Politiquement, nous voulons, à une époque où il n?y a plus de travail, plus de famille, plus de patries, rétablir cette politique de travail, famille, patrie. S'il faut un nom : le maréchal Pétain", assume le leader nationaliste.
Congrès de refondation du Parti Nationaliste Français
C'est dans un hôtel de la banlieue ouest de Paris qu'environ 150 militants des franges les plus radicales de l'ultra-droite française se sont réunies les 31 octobre et 1er novembre.
Après la dissolution par le gouvernement en 2013 des groupuscules de l'ultra-droite tels que l'Oeuvre Française ou les Jeunesses Nationalistes, suite à la mort du militant antifasciste Clément Méric, la mouvance nationaliste a décidé de se réorganiser en tenant un congrès de reconstitution du défunt Parti Nationaliste Français pour occuper l'espace politique laissé libre, par la stratégie de recentrement du Front National. Cette réunion est clairement un pied de nez au Premier ministre Manuel Valls, qui avait obtenu l'interdiction de ces groupuscules.
L'ambiance était masculine (90 % d'hommes) et virile. La grande majorité des participants avaient moins de 30 ans et arboraient, des tatouages à la gloire du 3ème reich et un look skinhead. Sur les stands, on trouvait une littérature antisémite à la gloire du fascisme et du national-socialisme, ainsi que des goodies, comme des tee-shirt et bouteilles de vin à l'effigie du Maréchal Pétain.
Durant ce week-end pourtant ouvert à la presse (quasi inexistante), c'est un discours brute, passible de poursuites pour apologie de crime contre l'humanité ou provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence nationale, raciale ou religieuse que l'on a entendu en boucle. Les propos ne portaient en rien sur les thèmes classiques qui ont habituellement cours dans une réunion politique : économie, pouvoir d'achat, chômage ou sécurité par exemples. A la tribune, se sont succédés des intervenants plus ultras les uns que les autres, avec appels à l'anéantissement de la communauté juive ou bien encore à l'emprisonnement des homosexuels. Par exemple, l'essayiste Hervé Ryssen a notamment déclaré « que l'objectif, c'est d'anéantir notre ennemis, vous savez ce que ça veut dire anéantir ? Ne plus rien laisser, même plus de souvenirs, quand dans 250 générations on vous parlera de cette petite communauté (les juifs), les gens devront se demander qui était-ce ? Et nous on devra répondre c'était une communauté qui avait beaucoup d'ennemis ! ».
Aussi groupusculaires qu'ils soient, ces militants de l'ultra-droite ont reçu un soutien de poids en la personne de Jean-Marie Le Pen. Le fondateur du Front national, mouvement dont il a été exclu fin août, n'était pas présent, mais il a envoyé une lettre adressée aux membres du Parti nationaliste français (PNF). Voici le contenu de la lettre envoyée par Jean-Marie Le Pen aux leaders de l'ultra droite :
"Au président et aux membres du PNF en refondation : salut et fraternité. Jeune nation et l'Oeuvre Française, derrière leur fondateur Pierre Sidos, ont mené un combat national indépendant depuis plusieurs décennies, parallèlement au Front national que je présidais. Nous avancions vers le même but : arracher notre patrie et son peuple français à une décadence que nous savions mortelle. Le tsunami migratoire rend nécessaire une mobilisation générale des patriotes et la coordination de tous les mouvements nationaux. Chacun d'eux doit être de plus en plus fort dans son secteur. C?est tout ce que je souhaite à votre congrès en ces temps où la fête des morts annonce la résurrection. »
Cette déclaration de la part de Jean-Marie Le Pen a évidemment un but politique et n'est pas neutre. Elle s'inscrit dans le mouvement engagé depuis son exclusion consistant à fédérer les groupes nationalistes situé dans et hors du Front National pour ainsi surfer sur l'abandon de la droite extrême par une Marine Le Pen en quête de respectabilité. C'est un pôle militant à la droite du FN qui est en train de se constituer. Laszlo Sipos, un invité du l'ultra-droite hongroise Jobbik, a, à ce titre, donné la voie à suivre en parlant du rôle d'aiguillon que joue son parti auprès du 1er ministre hongrois Victor Orban.
Si le Secrétaire Général de ce parti est André Gandillon (également directeur de la revue Militant), le véritable chef de ce mouvement est Yvan Benedetti, président de l'Oeuvre française et ancien directeur de campagne de Bruno Gollnisch lors du congrès du FN à Tours en 2011. Il tente de faire renaître son mouvement. Son programme tient en quelques mots. "Rétablir les frontières, revenir sur les naturalisations qui ont été opérés de manière beaucoup trop laxiste depuis ces 30, 40 dernières années, revenir au droit du sang". "Politiquement, nous voulons, à une époque où il n?y a plus de travail, plus de famille, plus de patries, rétablir cette politique de travail, famille, patrie. S'il faut un nom : le maréchal Pétain", assume le leader nationaliste.