Arès, la ville fantôme
Arès, petite ville balnéaire nichée au cœur du Bassin d'Arcachon, c'est la où je suis né, surement l'endroit que j'ai le plus arpenté, à pieds, en vélo, en mobylette ou en voiture. Coincée entre la forêt et l'océan, ce petit village de pêcheurs distant d'une quarantaine de kilomètres de la ville de Bordeaux est rapidement devenu une cité dortoir de la métropole capitale du Sud-Ouest de la France. Une ville dopée au tourisme de masse, un paradis de la résidence secondaire et de la location de courte durée où l'extravagance de la vie estivale laisse la place à la léthargie des longues nuits d'hiver. Dans le dédale des lotissements sortis de terre dans les années 80, je me laisse guider par la lumière blafarde des lampadaires qui fait danser les ombres des pins. Les pins qui dansent dans le silence étouffant de la brume, c'est sûrement la que réside l'âme d'Arès, la ville fantôme.
Arès, the ghost town
Arès, a small seaside town nestled in the heart of the Arcachon Bay, is where I was born, and probably the place I've visited the most, whether on foot, by bike, moped or car. Wedged between the forest and the ocean, this small fishing village some forty kilometers from the city of Bordeaux quickly became a dormitory town for the capital of south-western France. A town boosted by mass tourism, a paradise for second homes and short-term rentals, where the extravagance of summer life gives way to the lethargy of long winter nights. In the maze of housing estates that sprang up in the 80s, I let myself be guided by the pale light of the street lamps, which make the shadows of the pine trees dance. Dancing pines in the suffocating silence of the fog, this is surely where the soul of Arès, the ghost town, resides.