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"Nous, qui délirons"
Eux, ce sont Léo, Michel, Guilhem et Lucas. Comme 3 millions de Français, ils sont atteints d’un trouble psychique dit « sévère ». Cette série, réalisée entre juin 2024 et octobre 2025, raconte une partie de leur quotidien: leur quête de stabilité, leur solitude parfois, et leurs efforts pour vivre avec la maladie. Elle aborde en outre leur parcours de réhabilitation psychosociale, soit l’ensemble des paramètres, comme l’accompagnement ou le soin, qui mènent au rétablissement.
Ils sont tous les quatre adhérents d’un groupe d’entraide mutuelle, Bi-pôles 31, une association fondée à Toulouse en 2004. Cette structure, non-médicalisée et basée sur la pair-aidance, accueille des personnes elles aussi bipolaires, schizophrènes ou atteintes d’un trouble de la personnalité borderline, et leur permet de maintenir un lien social en parallèle de leur parcours de soin.
Cette série ne montre pas le spectaculaire: l’enfermement, les périodes de crises ou les situations d’urgence sous contention. Elle prend le contre-pied des représentations trop convenues et tente de voir l’individu tel qu’il est. Enfin, ce travail interroge au fond le rapport entre masculinité et santé mentale. Ils ont choisi de ne pas se cacher, à l’heure où la psychiatrie et les troubles psychiques demeurent mal compris en dépit d’une récente libération de la parole, et associés chez les hommes à une forme de faiblesse.
"Us, who are delusional"
They are Léo, Michel, Guilhem and Lucas. Like 3 million other French people, they suffer from a mental disorder described as ‘severe’. This series, produced between June 2024 and October 2025, describes part of their daily lives: their quest for stability, their loneliness, and their struggles to live with their illness. It also addresses their progress in psychosocial rehabilitation, all the factors, such as support and care, that lead to recovery.
All four are members of a mutual support group, Bi-pôles 31, an association founded in Toulouse in 2004. This non-medical organisation, based on peer support, welcomes people who are also bipolar, schizophrenic or suffer from borderline personality disorder, and enables them to maintain social ties alongside their treatment.
This series does not show the spectacular: confinement, periods of crisis or emergency situations involving restraint. It takes the opposite tack to overly conventional representations and attempts to see the individual as they are. Ultimately, this work fundamentally questions the relationship between masculinity and mental health. They have chosen not to hide, at a time when psychiatry and mental disorders remain poorly understood despite a recent opening up of discussion, and are associated in men with a form of weakness.
