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Cité blues
Le renouvellement urbain est un outil phare en matière de politique de la ville. A Toulouse, la Cité bleue, un ensemble de logements sociaux situé dans le quartier Negreneys au nord de la ville, fait l'objet d'un projet mené par la Ville et le bailleur social Toulouse Métropole Habitat. Des barres entières, vétustes, vont être rasées. D'autres seront réhabilitées. Le chantier aura pour but de "désenclaver la cité" et "favoriser la mixité ». Habitants et associations, qui disposent de locaux aux pieds des immeubles, sont contraints d'être relogés. Ils dénoncent la mise en oeuvre du projet, redoutent une gentrification de leur quartier et une mise en péril du tissu associatif.
J'ai choisi de raconter ce changement à travers une de ses plus anciennes habitantes, Annie. Elle n'envisageait pas de quitter un jour ce petit appartement dans lequel elle a aménagé en novembre 1974 avec son ex-mari, au deuxième étage d'une des barres de la cité. C'est là qu'elle a élevé son fils unique, Frédéric. Tandis que les premières démolitions approchent, Annie doit s'en aller pour une cité voisine, où elle devra se construire de nouveaux repères. Une page de sa vie se tourne, comme pour cet ensemble de logements des années 60.
Cité blues
Urban renewal projects are a key tool in urban policy. In Toulouse, the Cité bleue, a social housing complex located in the Negreneys district in the north of the city, is the subject of a project led by the city and the social landlord Toulouse Métropole Habitat. Entire, dilapidated bars will be razed. Others will be rehabilitated. The aim of the project is to "open up the housing estate" and "promote diversity". Residents and associations, which have premises at the foot of the buildings, are forced to be rehoused. They denounce the implementation of the project, fear a gentrification of their neighbourhood and a threat to the associative fabric.
I chose to tell the story of this change through one of its oldest residents, Annie. She did not envisage one day leaving the small flat in which she moved in November 1974 with her ex-husband, on the second floor of one of the housing estates. That is where she raised her only son, Frédéric. As the first demolitions approach, Annie has to leave for a neighbouring housing estate, where she will have to find a new landmark. A page of its life is turned, as for this housing complex of the 60s.