Ces scientifiques derrière les tests de Covid19
Au début de l'épidémie de COVID19, la Belgique a mis un temps certain à réagir. En tous cas, au niveau des autorités et des politiques car en coulisse, dans le milieu scientifique, les idées ont fusée dès le départ.
Alors que la pandémie frappait l'ensemble du globe, tous les pays rencontraient le même problème. Tous étaient dépendants des réactifs fournis par différents gros acteurs du marché mondial.
L'idée des scientifiques de l'Université de Liège a été dès le départ de développer une méthode qui permettrait à la Belgique d'être autonome face à la quantité massive de testing nécessaire.
C'est donc au GreenMat, laboratoire de chimie dépendant de l'Université de Liège que l'on doit une méthode de production de billes magnétiques particulièrement innovante. Cette découverte est le résultat du travail de trois chercheurs, Frédéric Boschini, Jérôme Bodart et Vincent Delaval. L'équipe était constituée et après quelques jours seulement, la méthode était au point. Le GreenMat était capable de produire en grande quantité les réactifs manquants sur le marché mondial pour réaliser des tests PCR en grand nombre et très rapidement.
La production est à ce point importante que rapidement, l'équipe du GreenMat va recevoir des commandes d'autres pays. Et cela bien au delà du cadre européen.
Il fallait ensuite pouvoir assurer la suite de la procédure de testing PCR, c'est donc au Professeur Catherine Sadzot qu'il a été demandé de former une équipe de chercheurs capables de travailler sur les échantillons reçus. Tous sur base volontaire, c'est ainsi que Madame Sadzot a oeuvré pendant des mois, dans l'ombre. Les laboratoires ont effectivement du être installés dans les caves de la tour GIGA, sur le site du CHU du Sart-Tilman.
L'équipe allait recevoir des milliers de tests quotidiennement. Et la partie la plus risquée de la procédure allait se faire dans ces locaux installés à la hâte. Les laboratoires de haute sécurité sont ainsi classés L2 ou L3. Le but de cette première partie, la désactivation du virus afin de permettre l'extraction future.
Ici, mesures extrêmement strictes pour y travailler. Certains volontaires portent même des combinaisons avec respirateurs.
Ces volontaires ont, durant des mois, travailler dans un environnement extrêmement risqué afin de préparer les échantillons.
Dernière étape, la conversion et l'amplification. Et pour cela, l'Université de Liège a demandé au Professeur Laurent Gillet d'installer dans la faculté vétérinaire de l'Université de Liège, une série de laboratoires capables de produire plus de 2000 tests par jour. Cette partie, certes moins risquée au niveau de la manipulation, n'en demeure pas moins difficile. Ici aussi, il faut être extrêmement concentré pour ne pas commettre d'erreurs dans le processus. C'est ainsi que les équipes de 4 chercheurs ne travaillent pas plus de 4h par jour. Sur base volontaire une fois de plus.
Le travail commun de ces chercheurs a permis à la Belgique d'être le premier pays au monde a être entièrement autonome par rapport au testing du Covid19.
Those scientists behind the Covid19 tests
At the beginning of the COVID19 epidemic, Belgium took some time to react. In any case, at the level of the authorities and politicians, because behind the scenes, in the scientific community, ideas were flowing from the outset.
While the pandemic was hitting the whole world, all countries were facing the same problem. All were dependent on reagents supplied by different major players in the global market.
The idea of the scientists at the University of Liège was from the beginning to develop a method that would allow Belgium to be autonomous in the face of the massive amount of testing needed.
It is therefore to GreenMat, a chemistry laboratory attached to the University of Liège, that we owe a particularly innovative method of producing magnetic beads. This discovery is the result of the work of three researchers, Frédéric Boschini, Jérôme Bodart and Vincent Delaval. The team was formed and after only a few days, the method was perfected. The GreenMat was capable of producing in large quantities the reagents missing on the world market to carry out PCR tests in large numbers and very quickly.
The production is so important that the GreenMat team will soon receive orders from other countries. And this goes far beyond the European framework.
It was then necessary to be able to ensure the continuation of the PCR testing procedure, so Professor Catherine Sadzot was asked to form a team of researchers capable of working on the samples received. All on a voluntary basis, this is how Mrs Sadzot worked for months in the shadows. The laboratories had to be installed in the cellars of the GIGA tower, on the site of the CHU du Sart-Tilman.
The team would receive thousands of tests daily. And the riskiest part of the procedure was going to take place in these hastily installed premises. The high-security laboratories are thus classified L2 or L3. The purpose of this first part, the deactivation of the virus to allow for future extraction.
Here, extremely strict measures to work there. Some volunteers even wear suits with respirators.
These volunteers have, for months, worked in an extremely risky environment to prepare the samples.
The final step is conversion and amplification. And for this, the University of Liège asked Professor Laurent Gillet to set up a series of laboratories in the veterinary faculty of the University of Liège, capable of producing more than 2000 tests per day. This part, although less risky in terms of handling, remains no less difficult. Here too, you have to be extremely concentrated in order not to make mistakes in the process. This is why the teams of four researchers work no more than four hours a day. On a voluntary basis once again.
The joint work of these researchers has enabled Belgium to be the first country in the world to be completely autonomous with regard to Covid19 testing.