Porte de la Chapelle : le Paris des réfugiés
Soudanais, Afghans, Erythréens, Guinéens, Tchandiens... Dans le nord de Paris, à la porte de la Chapelle, des centaines de réfugiés ont formé un camp sauvage et dorment dans la rue. Pourquoi cet endroit ? Depuis novembe 2016, c'est ici qu'a été installé un centre de premier accueil, géré par les associations Emmaüs Solidarité et Utopia 56. Ce centre humanitaire a une capacité d'environ 400 lits. Les réfugiés sont accueillis pour quelques jours, afin de dormir au chaud, de pouvoir se laver, se restaurer, en attendant d'être dirigés vers un centre d'accueil davantage pérenne, où ils pourront effectuer leur démarche de demande d'asile. Ce lieu éphémère, réquisitionné en 2016 fermera au printemps 2018, malgré le flux continu d'arrivées de réfugiés. Les moyens mis en oeuvre sont trop faibles, des centaines de personnes doivent patienter à l'extérieur du centre d'accueil, en attendant d'avoir un rendez-vous pour accéder à "la bulle", le point d'accueil du centre. Dans la rue, les réfugiés patientent grâce aux associations qui leur apportent de la nourriture, de l'eau, des tentes, des duvets ou encore des vêtements, mais les aident aussi en dispensant des cours de français et en leur montrant la marche à suivre pour faire leur demande d'asile.
Porte de la Chapelle : Paris for refugees
Sudanese, Afghans, Eritreans, Guineans, Tchandians... In the north of Paris, at porte de la Chapelle, hundreds of refugees have formed a wild camp and are sleeping in the street. Why there? Since November 2016, a first reception centre has been set up here, managed by the Emmaus Solidarity and Utopia 56 associations. This humanitarian centre has a capacity of approximately 400 beds. The refugees are welcomed for a few days, in order to sleep warm, to be able to wash themselves, to eat, while waiting to be redirected to a more permanent refugee centre, where they can apply for asylum. This ephemeral place, requisitioned in 2016, will close in the spring of 2018, despite the continuous influx of refugees. The means used are too light, hundreds of people have to wait outside the reception centre, waiting for an appointment to reach the "bubble", the reception point of the centre. In the street, refugees are waiting thanks to associations that bring them food, water, tents, duvets and clothes, but also help them by providing French lessons and showing them how to apply for asylum.