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THE GREAT JUMP
Fin juin, sous la chaleur dorée de l’été anglais, le nord-est du pays s’anime. Le Lincolnshire accueille l’un des plus grands shows agricoles du royaume et célèbre cette année son 140ème anniversaire. Dans cette fête populaire, l’Angleterre entière se retrouve, fière de son héritage rural. Et parmi les moments les plus attendus, un spectacle fait vibrer tous les cœurs : les Shetland Pony Races. Sur ces poneys miniatures lancés à toute vitesse, des jockeys de 8 à 12 ans défient la piste avec une fougue irrésistible, sous les regards conquis du public.
À hauteur d’enfant, le monde est comme un terrain de jeu. Mais sur la piste, l’innocence se change en duel silencieux. Entre gestes hésitants et fières allures, entre regards graves et colères contenues, les jeunes jockeys chevauchent leurs rêves, et dans l’élan fragile de l’enfance, s’inventent déjà des attitudes d’adultes. Au Lincolnshire, chaque course est un défi joyeux, où le courage se mêle à l’émerveillement, et l’effort devient jeu.
Autour d’eux, l’Angleterre se déploie en décor de folklore : les chapeaux melon croisent les chaussettes Union Jack, les verres de Pimm’s tintent, et les glaces se consument trop vite au soleil. Les costumes comptent autant que la course : vestes de soie ajustées, bottes vernies, casques brillants. Chaque enfant s’illumine dans une palette rose vif, bleu électrique, vert gazon - comme une parade joyeuse qui colore la piste. Car ici, l’habit fait le jockey : il insuffle confiance et fierté, il redresse la posture, et dans l’éclat d’un instant, transforme l’enfant cavalier en petit héros, à la fois gracieux et espiègle.
Et dans le galop des shetlands, minuscules mais ardents, se jouent des leçons essentielles : apprivoiser la peur, goûter à l’effort, effleurer la possibilité d’un rêve. Derrière chaque chute, chaque éclat de rire ou de rage, se dessine une évidence : ces enfants s’imaginent déjà jockeys professionnels. Au-delà du folklore, la série The Great Jump révèle un apprentissage intime, celui de l’enfance, avec ses songes, ses défis et son émotion brute ; cet instant fragile où le jeu et la vie s’entrelacent encore.
THE GREAT JUMP
Late June, under the golden warmth of the English summer, the country’s northeast comes alive. The county of Lincolnshire hosts one of the kingdom’s greatest agricultural shows, celebrating this year its 140th anniversary. In this popular festival, all of England gathers, proud of its rural heritage. And among the most anticipated moments, one spectacle sets every heart racing: the shetland pony races. On these miniature ponies hurtling at full speed, jockeys aged 8 to 12 take on the track with irresistible spirit, under the delighted gaze of the crowd.
At a child’s height, the world feels like a playground. But on the track, innocence turns into a silent duel. Between hesitant gestures and proud postures, between solemn looks and contained tempers, the young jockeys ride their dreams, and in the fragile momentum of childhood, already begin to invent the manners of adults. In Lincolnshire, each race is a joyful challenge, where courage mingles with wonder, and effort becomes play.
Around them, England unfolds like a living tapestry of folklore: bowler hats cross paths with Union Jack socks, glasses of Pimm’s clink, and ice creams melt too quickly in the sun. The costumes matter as much as the race: fitted silk jackets, polished boots, gleaming helmets. Each child shines in a palette of vivid pink, electric blue, and grass green - like a joyful parade that brightens the track. For here, clothes make the jockey: they inspire confidence and pride, straighten the back, and in the sparkle of a moment, transform the young rider into a little hero, graceful and mischievous all at once.
And in the gallop of the Shetlands, tiny yet fiery, lie essential lessons: to tame fear, to taste effort, to brush against the possibility of a dream. Behind every fall, every burst of laughter or frustration, one truth emerges: these children already imagine themselves as professional jockeys. Beyond the folklore, The Great Jump captures an intimate apprenticeship: that of childhood itself, with its dreams, challenges, and raw emotion; that fragile instant when play and life are still blended together.