La yourte sédentaire
Mendbayar et sa fille se sont installés à Oulan-Bator il y a trois ans. Ils ont quitté les steppes et leur vie d'éleveurs nomades, pour planter leur yourte dans une des banlieues de la capitale. Chaque année, environ 40 000 mongols immigrent en ville.
Au centre-ville, les bâtiments soviétiques vétustes voient pousser les tours de verres de la mondialisation. Tout autour, les "ger district", ces quartiers de yourtes déshérités s'étendent un peu plus chaque année. A Oulan-Bator, les yourtes se sédentarisent. Elles se cachent derrière des palissades de planches. Mendbayar et Dolgorsuren partagent leur parcelle avec des colocataires, originaires de la même vallée qu'eux.
Le père a perdu son élevage il y a plusieurs années. Les "dzuds", ces grands froids provoqués par les changements climatiques, ont décimé ses troupeaux de moutons et de vaches. Pour assurer un avenir à sa fille, s'installer en ville s'est imposé comme une nécessité.
Il travaille au noir dans le bâtiment pour payer ses frais de scolarité. Elle fait des études d'administration douanière pour trouver du travail dans l'import-export. Si Oulan-Bator attire de plus en plus les jeunes, c'est grâce à essor économique considérable provoqué par l'exploitation récente de cuivre, d'or et de charbon dans le pays.
Mais vivre dans un quartier de yourtes d'Oulan-Bator n'est pas facile. En hiver, le charbon brûle dans chaque poêle et dans chaque yourte. Et la concentration des habitations provoque une stagnation de la fumée. Quand la température tombe à -20° C, l'air devient irrespirable. Dolgorsuren a dû retourner un an dans les steppes pour vivre à l'air pur et soigner une pneumonie qui s'était aggravée avec la pollution.
Si Dolgorsuren espère trouver du travail et rester en ville, Mendbayar rêve d'un nouvel élevage. Quand sa fille aura fini ses études, il retournera dans sa vallée natale reprendre une vie nomade à dos de cheval.
La yourte sédentaire
Mendbayar et sa fille se sont installés à Oulan-Bator il y a trois ans. Ils ont quitté les steppes et leur vie d'éleveurs nomades, pour planter leur yourte dans une des banlieues de la capitale. Chaque année, environ 40 000 mongols immigrent en ville.
Au centre-ville, les bâtiments soviétiques vétustes voient pousser les tours de verres de la mondialisation. Tout autour, les "ger district", ces quartiers de yourtes déshérités s'étendent un peu plus chaque année. A Oulan-Bator, les yourtes se sédentarisent. Elles se cachent derrière des palissades de planches. Mendbayar et Dolgorsuren partagent leur parcelle avec des colocataires, originaires de la même vallée qu'eux.
Le père a perdu son élevage il y a plusieurs années. Les "dzuds", ces grands froids provoqués par les changements climatiques, ont décimé ses troupeaux de moutons et de vaches. Pour assurer un avenir à sa fille, s'installer en ville s'est imposé comme une nécessité.
Il travaille au noir dans le bâtiment pour payer ses frais de scolarité. Elle fait des études d'administration douanière pour trouver du travail dans l'import-export. Si Oulan-Bator attire de plus en plus les jeunes, c'est grâce à essor économique considérable provoqué par l'exploitation récente de cuivre, d'or et de charbon dans le pays.
Mais vivre dans un quartier de yourtes d'Oulan-Bator n'est pas facile. En hiver, le charbon brûle dans chaque poêle et dans chaque yourte. Et la concentration des habitations provoque une stagnation de la fumée. Quand la température tombe à -20° C, l'air devient irrespirable. Dolgorsuren a dû retourner un an dans les steppes pour vivre à l'air pur et soigner une pneumonie qui s'était aggravée avec la pollution.
Si Dolgorsuren espère trouver du travail et rester en ville, Mendbayar rêve d'un nouvel élevage. Quand sa fille aura fini ses études, il retournera dans sa vallée natale reprendre une vie nomade à dos de cheval.