Gaza : pêcher à en risquer sa vie
Saleh Abu Ryala a perdu son fils en février 2018. Il a été tué par des tirs de la marine israélienne lors d'une sortie en mer. Dans la bande de Gaza, le métier de pêcheur devient de plus en plus difficile. La zone de pêche autorisée par le blocus se limite à seulement six miles de la côte. Au delà de cette distance, la marine israélienne a l'autorisation de tirer sur les bateaux. Cette année, trois pêcheurs ont été tués.«
Nous aurions besoin de nous rendre au moins à neuf miles du litoral pour pêcher suffisamment de poissons. Mais Israël contrôle complètement la mer. Si le matin ils décident de limiter la pêche à trois miles pour la journée, nous devons nous y plier » détaille Saleh Abu Ryala. Conséquence de ces limitations : pour vivre de leur travail, les pêcheurs sont obligés de prendre le risque d'outre-passer le blocus. « Si je ne pêche pas assez de poissons dans les limites de la zone de pêche, je suis obligé d'aller au-delà confesse Saleh. Celui qui ne prend pas de risques ne peut pas pêcher suffisamment. »
Pour faire vivre sa famille, Saleh continue de sortir chaque jour en mer, malgré la mort de son fils. Sur le petit bateau qu'il utilise, ils sont quatre pêcheurs à s'activer pour prendre du poisson. Un large filet est jeté dans l'eau. Le navire se déplace en arc de cercle pour piéger les poissons. Des tirs continus commencent à résonner au loin. «
C'est la marine israélienne qu'on entend là. Ils tirent probablement sur des pêcheurs » remarque Saleh. Les navires de guerre, eux ne sont pas visibles à cette distance de la côte. Ni les poissons. Il est temps de tirer le filet vers le navire. Il est presque vide. Ce matin là, la pêche est mauvaise et Saleh rentre au port déçu.
Gaza : pêcher à en risquer sa vie
Saleh Abu Ryala a perdu son fils en février 2018. Il a été tué par des tirs de la marine israélienne lors d'une sortie en mer. Dans la bande de Gaza, le métier de pêcheur devient de plus en plus difficile. La zone de pêche autorisée par le blocus se limite à seulement six miles de la côte. Au delà de cette distance, la marine israélienne a l'autorisation de tirer sur les bateaux. Cette année, trois pêcheurs ont été tués.«
Nous aurions besoin de nous rendre au moins à neuf miles du litoral pour pêcher suffisamment de poissons. Mais Israël contrôle complètement la mer. Si le matin ils décident de limiter la pêche à trois miles pour la journée, nous devons nous y plier » détaille Saleh Abu Ryala. Conséquence de ces limitations : pour vivre de leur travail, les pêcheurs sont obligés de prendre le risque d'outre-passer le blocus. « Si je ne pêche pas assez de poissons dans les limites de la zone de pêche, je suis obligé d'aller au-delà confesse Saleh. Celui qui ne prend pas de risques ne peut pas pêcher suffisamment. »
Pour faire vivre sa famille, Saleh continue de sortir chaque jour en mer, malgré la mort de son fils. Sur le petit bateau qu'il utilise, ils sont quatre pêcheurs à s'activer pour prendre du poisson. Un large filet est jeté dans l'eau. Le navire se déplace en arc de cercle pour piéger les poissons. Des tirs continus commencent à résonner au loin. «
C'est la marine israélienne qu'on entend là. Ils tirent probablement sur des pêcheurs » remarque Saleh. Les navires de guerre, eux ne sont pas visibles à cette distance de la côte. Ni les poissons. Il est temps de tirer le filet vers le navire. Il est presque vide. Ce matin là, la pêche est mauvaise et Saleh rentre au port déçu.