TAIPEI - THE FRAGRANT ECHO OF YANGMINGSHAN
Entre la rue Yonggong et la route Yangde, dans le district de Shilin, la végétation déborde comme un rêve fiévreux, des lianes pendent des talus en longues chevelures, des feuilles grandes comme des ombres d’oiseaux battent doucement dans la lumière, les bambous craquent dans le silence, et les potagers, rangés à flanc de colline, semblent dessinés par la main distraite d’un dieu amoureux. Le murmure des cours d’eau remonte des creux invisibles, clair et patient, comme une respiration ancienne. Les oiseaux chantent sans se montrer, par salves légères ou cris soudains, dispersés entre les branches. La lumière, quant à elle, glisse doucement sur les épaules, réchauffe la peau, se mêle à l’air tiède, et fait scintiller la moindre goutte encore posée sur les feuilles. Là, Yangmingshan ne se montre pas. Il s’insinue, parfum après parfum, jusqu’à ce que tout devienne forêt. Une forêt qui marche à pas lents dans l’esprit, longtemps après le dernier sentier.
TAIPEI - THE FRAGRANT ECHO OF YANGMINGSHAN
Between Yonggong Street and Yangde Road, in the district of Shilin, the vegetation spills over like a fevered dream, vines hang from the embankments in long tresses, leaves as large as the shadows of birds flutter gently in the light, bamboos crack softly in the stillness, and hillside gardens appear drawn by the absent-minded hand of a lovesick god. The murmur of water rises from hidden hollows, clear and steady, like an ancient breath. Birds call without revealing themselves bursts of song, sudden cries, scattered among the branches. And the light, slipping across shoulders, warms the skin, mingles with the thick air, and makes each drop on the leaves shimmer like a quiet secret. Here, Yangmingshan does not show itself. It seeps in, scent by scent, until everything becomes forest. A forest that walks slowly through the mind, long after the path has ended.