Marche pour Adama IV
Ce reportage a été réalisé le 18 juillet 2020 lors d'une marche pour Adama Traoré, mort le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan à la suite de son interpellation à Beaumont-sur-Oise.
Cette marche s'est déroulée dans le sillage du rassemblement du 2 juin 2020 devant le Tribunal de Paris à l'appel du
Comité Vérité pour Adama, réunissant 20 000 personnes pour réclamer justice pour Adama et toutes les victimes de violences policières, et d'une manifestation à Paris le 13 juin rassemblant 15000 personnes.
Co-organisée par le
Comité Vérité pour Adama et
Alternatiba, la quatrième marche pour Adama Traoré symbolisait une convergence des luttes en rassemblant 3000 personnes, notamment des gilets jaunes et des militants écologistes venus soutenir les familles des victimes de violences policières. Les proches de Babacar Gueye, Cédric Chouviat, Lamine Dieng, Gaye Camara, Ibrahima Bah et Sabri, ont pris la parole avant le départ de la marche, qui s'est ensuite élancée à travers les rues de Beaumont-sur-Oise, depuis le lieu d'interpellation d'Adama Traoré jusqu'au quartier Boyenval où il résidait. Un concert de soutien avec les artistes Youssoupha et Féfé y attendait la foule avec de nombreux soutiens.
En juillet 2023 cette marche « emblème » de la lutte contre les violences policières a été interdite par la Préfecture du Val-D'Oise, prenant prétexte du contexte des émeutes de juin 2023 après que Nahel ait été tué par balles par un policier. 90 organisations s'étaient associées à l'événement et prévoyaient d'y participer. Dans la foulée, la Préfecture de Paris a interdit aussi un rassemblement dédié à Adama Traoré prévu à Paris Place de la République à l'appel de sa soeur Assa Traoré.
En septembre 2023, la justice a prononcé un non-lieu en faveur des trois gendarmes impliqués dans l'affaire Adama Traoré.
La technique du « plaquage ventral » aux conséquences mortelles était reprochée aux gendarmes ayant interpellé Adama Traoré, mais ces derniers ont toujours contesté avoir utilisé cette technique. Une bataille entre médecins produisant différents rapports d'autopsie n'ont pas permis à la famille Traoré d'obtenir justice et vérité.
A la suite de ce non-lieu, l'avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou a déclaré par communiqué que "
Cette ordonnance de non-lieu qui contient des contradictions, des incohérences et de graves violations du droit déshonore l'institution judiciaire", ajoutant «
Les juges se contredisent eux-mêmes dans leur décision et violent la loi afin d'exonérer les gendarmes ».
Marche pour Adama IV
Ce reportage a été réalisé le 18 juillet 2020 lors d'une marche pour Adama Traoré, mort le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan à la suite de son interpellation à Beaumont-sur-Oise.
Cette marche s'est déroulée dans le sillage du rassemblement du 2 juin 2020 devant le Tribunal de Paris à l'appel du Comité Vérité pour Adama, réunissant 20 000 personnes pour réclamer justice pour Adama et toutes les victimes de violences policières, et d'une manifestation à Paris le 13 juin rassemblant 15000 personnes.
Co-organisée par le Comité Vérité pour Adama et Alternatiba, la quatrième marche pour Adama Traoré symbolisait une convergence des luttes en rassemblant 3000 personnes, notamment des gilets jaunes et des militants écologistes venus soutenir les familles des victimes de violences policières. Les proches de Babacar Gueye, Cédric Chouviat, Lamine Dieng, Gaye Camara, Ibrahima Bah et Sabri, ont pris la parole avant le départ de la marche, qui s'est ensuite élancée à travers les rues de Beaumont-sur-Oise, depuis le lieu d'interpellation d'Adama Traoré jusqu'au quartier Boyenval où il résidait. Un concert de soutien avec les artistes Youssoupha et Féfé y attendait la foule avec de nombreux soutiens.
En juillet 2023 cette marche « emblème » de la lutte contre les violences policières a été interdite par la Préfecture du Val-D'Oise, prenant prétexte du contexte des émeutes de juin 2023 après que Nahel ait été tué par balles par un policier. 90 organisations s'étaient associées à l'événement et prévoyaient d'y participer. Dans la foulée, la Préfecture de Paris a interdit aussi un rassemblement dédié à Adama Traoré prévu à Paris Place de la République à l'appel de sa soeur Assa Traoré.
En septembre 2023, la justice a prononcé un non-lieu en faveur des trois gendarmes impliqués dans l'affaire Adama Traoré.
La technique du « plaquage ventral » aux conséquences mortelles était reprochée aux gendarmes ayant interpellé Adama Traoré, mais ces derniers ont toujours contesté avoir utilisé cette technique. Une bataille entre médecins produisant différents rapports d'autopsie n'ont pas permis à la famille Traoré d'obtenir justice et vérité.
A la suite de ce non-lieu, l'avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou a déclaré par communiqué que "Cette ordonnance de non-lieu qui contient des contradictions, des incohérences et de graves violations du droit déshonore l'institution judiciaire", ajoutant « Les juges se contredisent eux-mêmes dans leur décision et violent la loi afin d'exonérer les gendarmes ».