La verve et l'espoir
SERGE, LA VERVE ET L'ESPOIR
Comment vivent les étudiants du Burkina Faso ? Très mal répondent la plupart, encore sous le choc de la crise universitaire de juillet 2013 lors de laquelle les autorités ont fermé du jour au lendemain l'ensemble des cités et restaurants universitaires. L'expulsion musclée des étudiants de Ouagadougou entraîna des émeutes au cours desquelles une quarantaine de personnes furent emprisonnées, puis libérées au bout d'un mois grâce à la mobilisation de la société civile, en particulier du mouvement le Balai Citoyen.
Vécue par les étudiants comme une punition pour avoir participé aux marches anti-Sénat de 2013, cette crise n'a finalement fait que renforcer leur désir de changement, comme en témoigne leur présence massive dans les rangs des protestataires lors des mobilisations de 2014.
Pour étendre la "conscientisation" au sein de leur campus, des étudiants cherchent de plus en plus à s'organiser et créer des cadres de débats incitant à participer à la vie politique du pays.
Serge Bayala et ses amis sont de ceux là, animant le cadre de débat "Deux heures pour nous, deux heures pour l'Afrique", où les positions panafricaines côtoient les analyses de chacun sur la situation nationale et internationale.
Un rendez-vous quotidien qui laisse s'exprimer la force et la frustration d'une jeunesse consciente, déterminée à vivre un changement démocratique dans leurs pays.
Malicieux et volontiers critique concernant les conditions de vie au campus, Serge s'attache à afficher publiquement ses opinions et à donner confiance à ses camarades pour qu'ils s'expriment sur leur quotidien et la situation du pays.
Une démarche qui suscite le soutien sans faille de ses amis. Mobilisé sur de nombreux fronts, notamment au sein du mouvement le Balai Citoyen, Serge s'implique aussi dans la vie de sa cité universitaire à Kossodo. Un lieu de vie où la débrouille et les solidarités quotidiennes sont des réconforts indispensables pour tous ceux qui vivent loin de leur familles avec un budget mensuel dérisoire.
Impliqués lors de l'insurrection populaire qui a mis fin au régime Compaoré en octobre 2014, Serge et ses amis continuent d?organiser leurs débats et de défendre les droits des étudiants. En premier lieu... celui de pouvoir se nourrir correctement sur le campus sans tomber malade.
Un combat qui peut sembler anecdotique mais qui revêt pourtant une grande importance : « impossible d'étudier le ventre vide ou tordu de douleur » souligne Serge, espérant que le changement démocratique en cours au Faso va permettre d'améliorer les conditions de vie des étudiants.
Travail réalisé entre novembre 2013 et janvier 2015
La verve et l'espoir
SERGE, LA VERVE ET L'ESPOIR
Comment vivent les étudiants du Burkina Faso ? Très mal répondent la plupart, encore sous le choc de la crise universitaire de juillet 2013 lors de laquelle les autorités ont fermé du jour au lendemain l'ensemble des cités et restaurants universitaires. L'expulsion musclée des étudiants de Ouagadougou entraîna des émeutes au cours desquelles une quarantaine de personnes furent emprisonnées, puis libérées au bout d'un mois grâce à la mobilisation de la société civile, en particulier du mouvement le Balai Citoyen.
Vécue par les étudiants comme une punition pour avoir participé aux marches anti-Sénat de 2013, cette crise n'a finalement fait que renforcer leur désir de changement, comme en témoigne leur présence massive dans les rangs des protestataires lors des mobilisations de 2014.
Pour étendre la "conscientisation" au sein de leur campus, des étudiants cherchent de plus en plus à s'organiser et créer des cadres de débats incitant à participer à la vie politique du pays.
Serge Bayala et ses amis sont de ceux là, animant le cadre de débat "Deux heures pour nous, deux heures pour l'Afrique", où les positions panafricaines côtoient les analyses de chacun sur la situation nationale et internationale.
Un rendez-vous quotidien qui laisse s'exprimer la force et la frustration d'une jeunesse consciente, déterminée à vivre un changement démocratique dans leurs pays.
Malicieux et volontiers critique concernant les conditions de vie au campus, Serge s'attache à afficher publiquement ses opinions et à donner confiance à ses camarades pour qu'ils s'expriment sur leur quotidien et la situation du pays.
Une démarche qui suscite le soutien sans faille de ses amis. Mobilisé sur de nombreux fronts, notamment au sein du mouvement le Balai Citoyen, Serge s'implique aussi dans la vie de sa cité universitaire à Kossodo. Un lieu de vie où la débrouille et les solidarités quotidiennes sont des réconforts indispensables pour tous ceux qui vivent loin de leur familles avec un budget mensuel dérisoire.
Impliqués lors de l'insurrection populaire qui a mis fin au régime Compaoré en octobre 2014, Serge et ses amis continuent d?organiser leurs débats et de défendre les droits des étudiants. En premier lieu... celui de pouvoir se nourrir correctement sur le campus sans tomber malade.
Un combat qui peut sembler anecdotique mais qui revêt pourtant une grande importance : « impossible d'étudier le ventre vide ou tordu de douleur » souligne Serge, espérant que le changement démocratique en cours au Faso va permettre d'améliorer les conditions de vie des étudiants.
Travail réalisé entre novembre 2013 et janvier 2015