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Reporters Safe
Ces images et témoignages ne sont pas le fruit d'un imaginaire ou d'une fiction mais bien réels et vécus. Sans faire un inventaire exhaustif, on pourrait presque y voir un cabinet de curiosités tant il y a de choses étonnantes que les photographes, reporters, journalistes, professionnels, étudiants, amateurs, encartés, non encartés portent sur eux pour protéger leur intégrité physique pendant les manifestations en France depuis plus d'une année.
121 journalistes ont été recensés entre décembre 2018 et novembre 2019 par David Dufresne via son fil twitter « allo @Place_Beauvau » et un nouveau journaliste en Février 2020. Selon le syndicat SNJ-CGT près de 200 journalistes ont été concernés pour la même période. Et si je me réfère au dernier décompte opéré par le collectif REC pour la manifestation du 5 décembre 2019 contre la réforme des retraites ce sont 25 photographes, reporters, journalistes, vidéastes qui ont été inquiétés, pris à partie, blessés, intimidés. A ces chiffres combien d'autres ne se sont pas manifestés ?
Ce travail ne répertorie pas toutes les expériences vécues sur le terrain car elles sont nombreuses et nécessiterait plus de temps de recueil. Quel que soit son statut et la ville concernée dès lors que vous couvrez la lutte sociale et particulièrement les manifestations, la liberté d'informer est bien mise à mal. N'est-il pas déjà trop tard ? C'est la question que je me pose.
Je ne vais pas bouleverser les pratiques actuelles, je ne vais peut-être pas susciter une interrogation de fond de votre part. REPORTERS SAFE relate une absurdité. Tout professionnel ou amateur de l'image que ce soit en photographie ou vidéo travaille dans des conditions préoccupantes. Chacun devient une cible potentielle pendant les manifestations.
Au-delà du fait que les équipements de sécurité permettent un minimum de protection, qu'en est-il de l'intégrité psychologique face aux intimidations, confrontations, blessures et de la gestion du maintien de l'ordre actuellement observée sur le terrain de la contestation en France? Les retours d'expériences parlent d'eux-mêmes.
Reporters safe
These images and testimonies are not the fruit of an imagination or a fiction but very real and lived. Without doing an exhaustive inventory, we could almost see it as a cabinet of curiosities as there are astonishing things that photographers, reporters, journalists, professionals, students, inset, non-inset enthusiasts carry on them to protect their physical integrity during the demonstrations in France for more than a year.
121 journalists were identified between December 2018 and November 2019 by David Dufresne via his twitter thread "allo @Place_Beauvau" and a new reporter in February 2020. According to the SNJ-CGT union, nearly 200 journalists were concerned for the same period. And if I refer to the last count made by the REC collective for the demonstration of December 5, 2019 against the pension reform, 25 photographers, reporters, journalists, videographers were worried, taken to task, injured, intimidated. How many others did not come to these figures?
This work does not list all the experiences lived in the field because they are numerous and would require more time. Whatever its status and the city concerned as soon as you cover the social struggle and particularly the demonstrations, the freedom to inform is well undermined. Isn't it already too late? This is the question I ask myself.
I am not going to upset current practices, I may not be raising any substantive questions on your part. REPORTERS SAFE reports an absurdity. Any professional or amateur of the image whether in photography or video works under worrying conditions. Everyone becomes a potential target during the demonstrations.
Beyond the fact that the safety equipment allows a minimum of protection, what about the psychological integrity in the face of intimidation, confrontations, injuries and the management of policing currently observed on the ground of the dispute in France? The feedback speaks for itself.