SHOOT YOUR FACE - STORIES ARE HISTORY - MOROCCO, RABAT
ABSTRACT PROJET NON PUBLIÉ - RESTITUTION EN COURS DE REPROGRAMMATION EN 2024
Shoot Your Face est une expérience immersive intégrale, un roman du réel sans scène ni coulisse se déroulant dans l'espace urbain de la captation aux restitutions. Un projet global - associant Événementiels, Arts, Documentation et Recherche Scientifique - qui apprend en marchant au cours d'une traversée où les lieux font les rencontres, les rencontres des visages et les visages des récits qui ensemble tissent une histoire à la fois singulière et universelle. Le principe : Une ville. Un pays. Trois ans pour raconter l'histoire de chacun qui est celle de tous. Chaque édition s'ouvre sur une page blanche.
Pour dire quelques mots de l'origine, ce projet de vie rassemble en actes de partages les apprentissages liés aux racines, parcours et expériences de son créateur, Sébastien Di Silvestro. Héritier de multiples mémoires d?exils, il a été amené à se construire et à s'intégrer dans une histoire composée de lectures et d'identités souvent inconciliables. Une histoire en trajectoires et mouvements, écrits ou effacés au fil de temps inhomogènes. C'est notamment cette absence d'identité univoque et les lacunes d'un récit originel qui l'appellent à une vocation de reporter puis d'écrivain et de photographe par besoin de combler les vides autant que par goût de la recherche. Pour raconter librement les hommes sur leurs chemins. Pour saisir les voix, recouper, conserver et partager les pleins et les creux de ces histoires uniques qui en racontent une autre plus complexe et peut-être plus authentique. De la génération X des transitions, pour lui, cette construction débute un peu à contre-temps, pile à l'an 2000, à l'aube d'une révolution de la dématéralisation, par la création d'un journal endogène couvrant l'intérieur du plateau des Guyanes (La Voix du Fleuve). Ce prodigieux carrefour d'hommes et de cultures au coeur de problématiques continentales post-coloniales et d'identités fortes sans véritable point de jonction dans l'espace, définira durablement son approche de terrain : respecter, décentrer, écouter, faire l'expérience et traduire pour servir l'école de toutes les réalités. Par la suite, ses expériences parfois pionnières en presse locale (comme Métropolis), et le caractère diversifié de ses collaborations nationales et internationales (notamment avec l'Agence Gamma) préciseront les contours, les besoins, les méthodes et outils de cette démarche aboutissant comme ouvre utile à la création de Shoot Your Face, Bibliothèque Humaine Universelle.
À chaque destination reliée, à échelle d'une ville en tant qu'unité géographique pouvant être appréhendée dans son ensemble, son concept vise précisément à élaborer un regard embrassant en hauteur et en détail, cette vision composée de l'identité d'un lieu et d'une époque, à travers ses habitants. Ils sont à la fois les participants, le sujet et la destination d'un projet qui les rencontre, les raconte et les rassemble pour se regarder être et vivre, mettre en évidence la singularité et le commun en relation. Dans un esprit de célébration d'une richesse de complexité sensible et de l'épaisseur humaine, culturelle, historique et sociale. À contre-courant des médiums contemporains de la simplification, le projet SYF invite au large rassemblement des individus, des regards, médiums et lectures. Une plongée réflexive et jubilatoire dans la Ville, les Visages et autant de récits qui font une histoire.
Avec Perrine Sarazain, co-fondatrice investie dans chaque champ du projet qu'elle porte également à travers l'association SYF STORIES et sa maison d'édition l'Humanophone; photographe-stradivarius émotionnel doué dans l'échange intime d'une écoute hors pair soulevant la confiance, directrice artistique attachée à la beauté comme fin en soi et pilier d'un respect d'autrui, compagne d'une vie et d'un travail au service de l'humain, le duo débute son entrée en histoire avec Rabat, fin 2017, pour initier la seconde édition de Shoot Your Face, au défi d'une première date internationale.
La naissance du projet à Nancy, en France, entre 2014 et 2016, les expositions inaugurales ainsi que la sortie du livre avaient déjà rencontré un formidable succès traversant toutes les couches de la population. Pour lancer le projet et susciter la même force d'adhésion participative à Rabat, le projet choisira de débuter une nouvelle fois, de façon confidentielle, pour trouver la vague d'impulsion, le crescendo du chuchotement, jusqu'à l'atteindre dans tous les lieux où surgissent les Blackbox. Afin de photographier, filmer, interviewer Mille et Un habitants de Rabat, de tous horizons, de toute condition et générations. À l'occasion de performances photographiques et herméneutiques, ces Mille et Une personnes seront amenées à se révéler en elles-mêmes face au cercle de lumière. Et à travers elles, Rabat en son temps.
Le choix de la Capitale du Royaume et de son dynamisme culturel relevait de l'évidence pour un nouveau chapitre augmenté de cette Bibliothèque Humaine Unviserselle dans un Maroc d'une extraordinaire richesse de diversité, de cultures et d'histoire. Et ce, aux défis de représentation d'une identité complexe, tressée par de multiples appartenances aux racines profondes. Un pays multiculturel et de tolérance, tourné vers l'Afrique, l'Europe, l'Asie et l'Orient. Mais un pays aussi, où les citoyens et la société, et particulièrement les Rabatis, se racontent peu, au point d'être réputés y compris dans tout le Maroc pour leur discrétion, revers balisé d'une élégance de capitale en proximité avec les centres de décision. On ne parle pas à Rabat de la même façon qu'ailleurs.
Autant de traits ajoutant en théorie à la nécessaire délicatesse d'accès aux populations conservant un entre-soi d'une formidable vivacité notamment au travers de l'héritage d'une mémoire arabo-andalouse de plus de 400 ans d'histoire. Atteindre une représentativité sociologique et afficher des personnes dans l'espace public de la Capitale du Royaume constituaient une gageure souhaitable sur le papier blanc des possibles. Et c'est à bras ouverts que Rabat a accueilli le projet. Les habitants, les institutions, les relais, les amis...
Qu'ils en soient tous remerciés.
ÉCOUTER, NE JAMAIS PARLER POUR
Pour donner corps à cette ambition inédite de réaliser une histoire chorale de Rabat, une documentation artistique et transmédia, socio-éthnographique, sensible, à toutes les voix subjectives captées puis déployées dans la ville; pour impulser une dynamique, flécher une exposition de rassemblement et fixer une étonnante mémoire de ce patrimoine immatériel vivant dans un livre, le projet explore chaque facette de l'humanophonie dans cet esprit d'allant à la rencontre de ses auteurs. «Ouverts à tout et à tous,entre prévisibilité et hasard, on s'appareille d'une éthique, d'une méthodologie d'une grande plasticité, d'un dispositif et de procédés, on écarte les présupposés et on se jette avec bonheur dans les circulations. En cherchant toujours à se déployer par les rencontres vers de nouvelles rencontres», au service de l'expression pure qui ne juge personne, mais légitimise par la reconnaissance du vécu les différences individuelles et les différentes visions du monde qu'il rassemble.
Lors de chaque édition, il faut savoir avec qui faire et avoir l'esprit large pour remplir les conditions de le plasticité du projet. Parce que L'Humanophonie ne parle jamais à la place des gens, elle se met à disposition. Elle écoute et restitue en partage, avec le concours de toutes les composantes de la société sur le vif et l'intime. C'est sans aucun doute ce caractère vivace qui aura convaincu Mehdi Assaadi (Directeur) amoureux fou de «son» Rabat, de créer avec Salim Sefrioui (Président) - architecte profondément attaché au patrimoine de la Capitale - l'association 1001, et d'impulser toutes ces rencontres ouvrant à un accroissement d'humanité. Avec ses concepteurs, animés d'une soif de décentrement partagée, le projet est adapté aux réalités marocaines avec la volonté d'en exposer la mosaïque culturelle, dans ses traditions, sa modernité et dynamiques.
CHACUN EST BEAU, CHACUN EST LÉGITIME,
CHACUN NE FAIT QUE PASSER
Pour parvenir à le montrer, le dispositif matérialise dans la rue une ambassade de l'écoute bienveillante où toutes les réalités brutes ou travaillées ont droit à une même voix. À chacun ses réalités ou sa légende. À Rabat, les Blackboxs ont donc surgi au fil de saisons, en sillonnant chaque quartier de Rabat et de nombreux lieux symboliques. En invitant les habitants à se révéler dans le cercle de lumière. Avec l'image pour prétexte, l'image pour point d'entrée d'un échange et de la construction d'une mémoire. Bonjour. Bienvenue. Ce moment vous appartient. Alors qui es-tu?
33 shootings-événements ont été organisés. À l'ombre de la Tour Hassan, face au Parlement dans l'artère de lumière de l'Avenue Mohammed V, dans la chaleur humaine de Yaacoub el Mansour, pendant un ftour place Moulay Hassan et à G5, dans la douceur du jardin des Oudayas, au skate parc de Hay Nahda, dans les notes de musique du Palais Tazi, les conversations des cafés, les journées de déambulations dans des centres commerciaux, aux pieds des immeubles de Hay Fath, avec les ferrachas de la jouteya de Akkari, sur les quais venteux du Bouregreg et sur le parvis de fort Hervé face à l-'océan, à l'Institut Français, dans le lacis des rues de la médina, dans les soirées printanières de Mahaj Riad et dans des lieux privés : riads, dars, studios, galeries...
Au coeur de cette immersion réside un dispositif aussi simple que puissant par l'intention qu'il abrite : la Blackbox, un écrin protecteur qui rompt avec le temps et l'espace, transpose les participants de l'espace public à la sphère privée. Pour y être accueillis, interviewés, photographiés. Les premières questions sont souvent d'ordre universel et s'affinent vers l'individuel et la rencontre singulière. Ce n'est rien qu'une tente noire, pourtant la Blackbox crée l'intimité propice et ouvre la porte aux récits, aux sentiments, à tous les fragments de vérités nues. Comme à des moments simples et fugaces rompant le déroulement d'une journée par l'inattendu d'une rencontre. Aux pieds des immeubles comme dans les dars les plus raffinés, il n'était pas rare de voir en sortir des participants de tous points de vue avec des larmes séchées aux sourires retrouvés, et des accolades témoignant d'un vécu et d'une condition humaine brièvement partagée. Une expérience. Contre toute attente, ce dispositif a déjoué les pronostics : les R'batis, réputés discrets ont parlé. Et livré une partie d'eux-mêmes. Dans des moments d'émotion, des moments d'histoire, des moments simples, artisans, commerçants, artistes, intellectuels, acteurs des secteurs économiques, sociaux, scientifiques, culturels, sportifs, grands témoins de l?histoire, vieilles familles R'baties, rêves et réalités de jeunesse et de tous âges, récits de toutes vies, c'est bien Rabat aujourd?hui et en version intégrale qui sera représentée.
SOUS LE SIGNE DE L'HUMAIN
L'oeuvre globale, c'est déjà l'aventure elle-même d'un «art agissant» à travers ce chapitre donnant pleinement corps au concept interdisciplinaire de Bibliothèque Humaine Universelle, notamment par l'affirmation de son lien avec la recherche scientifique.
Prélude à l'exposition immersive : une sélection des visages des Mille et Un habitants de Rabat ayant participé au projet s'affichera partout dans l'espace urbain en tendant un miroir généreux aux habitants de Rabat; un fait inédit au Maroc. Mais surtout à vivre dans sa découverte. Chacun reconnaîtra un parent, un ami, un collègue... On en fera des photos, des selfies, on en parlera aux terrasses des cafés et dans les dîners en ville. Mais, et c'est le plus important, l'humanophonie donnera à voir le visage de chacun affiché comme le sujet d'une histoire de vie en relation à découvrir et à (re)connaître. Ces événements ne constitueront pas une énième forme de représentation inclusive pétrie de bons sentiments et d'orientations, ces événements incluent toutes les composantes naturellement présentes dans ce reflet d'un miroir tendu à la submersion de la vie. Rabat, regarde-toi. À distance du temps et du Covid, retrouve-toi. Puis à la Villa des Arts, se tiendra l'inauguration de cette grande exposition immersive où les Mille et Un récits de vie seront révélés en photographie et en vidéo. Chacun pourra y faire l'expérience de l'autre. Et découvrir une mémoire ouverte par l'addition de médias, à différents niveaux de lecture. Une démarche orchestrale, performative d'une unité véritablement ouverte à tous.
Un livre Tiers-lieux, comme un prolongement intègre de la discrétion de ces Blackbox, sera également révélé. Il rassemble ces Mille et Un portraits photographiques nominatifs représentants la traversée de cette société humaine dans une époque, mais également de libres contributions de nombreux Chercheurs en Sciences Humaines, qui, entre elles, entre parties, s'interrogent mutuellement, se répondent et éclairent la Rabat contemporaine. Et enfin, une partie dédiée à un roman humanophonique, une forme inédite, reliant ces Mille et Une histoires de R'batis, dans un récit de réalités recoupées par un exercice d'imagination. Cet écrit prend source dans les récits recueillis dans la Blackbox, mais aussi durant une centaine d'entretiens privés menés par son auteur, Sébastien Di Silvestro, permettant à l'ouvrage d'entrer en histoire avec Rabat par ces documentations traversant les 70 dernières années de la capitale.
Au moment de son vernissage de restitution, le projet appelle la présence de ses invités d'honneur, ses Mille et Un portraits, pour exposer doublement cette confluence symbolique et pratique de toute une ville faisant société, invitée à se regarder elle-même. En perspective de ce qui fait lien par-delà les différences nécessaires. Pour que quelque chose résonne, un moment, et fasse date et mémoire.
Shoot Your Face Rabat a eu l'honneur d'être placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI
SYF STORIES / SYF STUDIO : Sébastien Di Silvestro avec Perrine Sarazain
Porté au Maroc par l'ASSOCIATION 1001 : Salim Sefrioui, Mehdi Assaadi
PARTENAIRES DE L'HUMANOPHONIE DE RABAT : Ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication du Royaume du Maroc, Ambassade de France, association Ribat El Fath, Fondation ONA, Institut Français du Maroc, Institut Français de Rabat, IRD (Institut de Recherche pour le Développement), CJB (Centre Jacques Berque (CNRS), STRS (Tramway Rabat-Salé), MAP (Agence Marocaine de Presse), Hit Radio.
SHOOT YOUR FACE - STORIES ARE HISTORY - MOROCCO, RABAT
ABSTRACT UNPUBLISHED PROJECT - RESTITUTION BEING REPROGRAMMED FOR 2024
Shoot Your Face is an integral immersive experience, a novel of the real without stage or backstage taking place in the urban space from the capture to the restitutions. A global project - associating Events, Arts, Documentation and Scientific Research - which learns by walking during a crossing where places make encounters, encounters of faces and faces of stories which together weave a story both singular and universal. The principle: A city. One country. Two years to tell the story of each one which is the story of all. Each edition opens on a blank page.
To say a few words about the origin, this project of life gathers in acts of sharing the learnings linked to the roots, course and experiences of its creator, Sébastien Di Silvestro. Heir to multiple memories of exile, he was led to build and integrate himself in a history composed of readings and identities often irreconcilable. A history in trajectories and movements, written or erased over inhomogeneous times. It is notably this absence of univocal identity and the gaps in an original narrative that call him to a vocation as a reporter, then as a writer and photographer, by need to fill the gaps as much as by a taste for research. To tell freely the men on their paths. To capture the voices, to cross-reference, preserve and share the fullness and the hollows of these unique stories that tell another more complex and perhaps more authentic one. From the X generation of transitions, for him, this construction begins a little against the time, right at the year 2000, at the dawn of a revolution of dematerialization, by the creation of an endogenous newspaper covering the interior of the Guiana plateau (La Voix du Fleuve). This prodigious crossroads of men and cultures at the heart of post-colonial continental issues and strong identities without any real junction in space, will durably define his field approach: respect, decentralize, listen, experience and translate to serve the school of all realities. Subsequently, his sometimes pioneering experiences in the local press (such as Métropolis), and the diversified nature of his national and international collaborations will clarify the contours, needs, methods and tools of this approach, leading - as a useful work - to the creation of Shoot Your Face - Universal Human Library.
To each connected destination, on the scale of a city as a geographical unit that can be apprehended as a whole, his concept aims precisely at elaborating a look embracing in height and in detail, this vision composed of the identity of a place and an era, through its inhabitants. They are at the same time the participants, the subject and the destination of a project that meets them, tells them and gathers them to watch themselves being and living, highlighting the singularity and the common in relation. In a spirit of celebration of a wealth of sensitive complexity and human, cultural, historical and social thickness. Against the current of contemporary media of simplification, the SYF project invites the broad gathering of individuals, views, mediums and readings. A reflexive and jubilant dive into the City, the Faces and so many stories that make a history.
With Perrine Sarazain, co-founder invested in each field of the project that she also carries through the association SYF STORIES and its publishing house Humanophone; photographer-stradivarius gifted in the intimate exchange of an unparalleled listening raising confidence, artistic director attached to beauty as an end in itself and pillar of a respect for others, companion of a life and work in the service of the human, the duo begins its entry into history with Rabat, late 2017, to initiate the second edition of Shoot Your Face, to the challenge of a first international date.
The birth of the project in Nancy, France, between 2014 and 2016, the inaugural exhibitions as well as the release of the book had already met with tremendous success crossing all layers of the population. To launch the project and to arouse the same strength of participatory adhesion in Rabat, the project will choose to start once again, in a confidential way, to find the wave of impulse, the crescendo of the whisper, until reaching it in all the places where the Blackboxes arise. In order to photograph, film, interview a thousand and one inhabitants of Rabat, from all walks of life, from all conditions and generations. On the occasion of photographic and hermeneutic performances, these Thousand and One people will be brought to reveal themselves in front of the circle of light. And through them, Rabat in its time.
The choice of the Kingdom's capital and its cultural dynamism was obvious for a new and expanded chapter of this Universal Human Library in a Morocco with an extraordinary wealth of diversity, cultures and history. And this, to the challenges of representation of a complex identity, braided by multiple belongings with deep roots. A multicultural and tolerant country, turned towards Africa, Europe, Asia and the East. But it is also a country where citizens and society, and particularly the R'batis, do not talk much about themselves, to the point of being known throughout Morocco for their discretion, the reverse side of an elegance of a capital city in proximity to the decision-making centers. One does not speak in Rabat the same way as elsewhere.
So many features adding in theory to the necessary delicacy of access to populations preserving a formidable liveliness through the heritage of an Arab-Andalusian memory of more than 400 years of history ... Reaching a sociological representativeness and displaying people in the public space of the Capital of the Kingdom constituted a desirable challenge on the white paper of possibilities. And it is with open arms that Rabat welcomed the project. The inhabitants, the institutions, the relays, the friends...
May they all be thanked.
LISTENING, NEVER SPEAKING FOR
To give substance to this unprecedented ambition to create a choral history of Rabat, an artistic and transmedia documentation, socio-ethnographic, sensitive to all the subjective voices captured and then deployed in the city; to give impetus to a dynamic, to focus a gathering exhibition and to fix an astonishing memory of this living intangible heritage in a book, the project explores each facet of humanophony in this spirit of going to meet its authors. "Open to everything and everyone, between predictability and chance, we equip ourselves with an ethic, a methodology of great plasticity, a device and processes, we discard presuppositions and we throw ourselves happily into the circulations. Always seeking to unfold through encounters towards new encounters", in the service of pure expression that judges no one, but legitimizes through the recognition of lived experience the individual differences and the different visions of the world that it brings together.
For each edition, you have to know who to work with and have a broad mind to fulfill the conditions of the project's plasticity. Because L'Humanophonie never speaks for people, it makes itself available. It listens to and shares with all the components of society, in a lively and intimate way. It is undoubtedly this vivacious character that convinced Mehdi Assaadi (Director), who is madly in love with "his" Rabat, to create with Salim Sefrioui (President) - an architect deeply attached to the heritage of the Capital - the 1001 association, and to encourage all these meetings opening up to an increase in humanity. With its designers, driven by a thirst for shared decentering, the project is adapted to Moroccan realities with the desire to expose the cultural mosaic, in its traditions, its modernity and dynamics.
EACH ONE IS BEAUTIFUL, EACH ONE IS LEGITIMATE,
EACH ONE IS JUST PASSING BY
To achieve this, the device materializes in the street an embassy of the benevolent listening where all the raw or worked realities are entitled to the same voice. To each his own reality or legend. In Rabat, the Blackboxes have emerged over the course of the seasons, crisscrossing each neighborhood of Rabat and many symbolic places. Inviting the inhabitants to reveal themselves in the circle of light. With the image as a pretext, the image as an entry point for an exchange and the construction of a memory. Hello. Welcome. This moment belongs to you. So who are you?
33 shootings-events have been organized. In the shadow of the Hassan Tower, in front of the Parliament in the light artery of Mohammed V Avenue, in the human warmth of Yaacoub el Mansour, during a ftour in Moulay Hassan Square and in G5, in the softness of the Oudayas garden, in the skate park of Hay Nahda, in the music notes of the Tazi Palace, in the conversations of the cafés, the days of strolling in shopping centers, at the feet of the buildings of Hay Fath, with the ferrachas of the jouteya of Akkari, on the windy quays of the Bouregreg and on the square of Fort Hervé facing the ocean, at the French Institute, in the labyrinth of the streets of the medina, in the spring evenings of Mahaj Riad and in private places : riads, dars, studios, galleries...
At the heart of this immersion lies a device as simple as it is powerful in its intent: the Blackbox, a protective case that breaks with time and space, transposes the participants from the public space to the private sphere. To be welcomed, interviewed, photographed. The first questions are often of a universal nature and are refined towards the individual and the singular encounter. It is nothing but a black tent, yet the Blackbox creates the right intimacy and opens the door to stories, feelings, all the fragments of naked truths. Like simple and fleeting moments breaking the course of a day by the unexpectedness of an encounter. At the foot of the buildings as well as in the most refined dars, it was not uncommon to see participants from all points of view leaving with dried tears to rediscovered smiles, and hugs testifying to an experience and a briefly shared human condition. An experience. Against all odds, this device has foiled the predictions: the R'batis, reputedly discreet have spoken. And delivered a part of themselves. In moments of emotion, moments of history, simple moments ... Craftsmen, merchants, artists, intellectuals, actors in the economic, social, scientific, cultural, sports, great witnesses of history, old families R'baties, dreams and realities of youth and all ages, stories of all lives, it is Rabat today and in full version that will be represented
UNDER THE SIGN OF THE HUMAN?
The global work is already the adventure itself of an "acting art" through this chapter that fully embodies the interdisciplinary concept of the Universal Human Library, notably through the affirmation of its link with scientific research.
As a prelude to the immersive exhibition, a selection of the faces of the Thousand and One inhabitants of Rabat who participated in the project will be displayed throughout the urban space, holding up a generous mirror to the inhabitants of Rabat; a first in Morocco. But above all to live in its discovery. Everyone will recognize a relative, a friend, a colleague... Photos and selfies will be taken, and people will talk about it on café terraces and at dinners in town. But, most importantly, humanophony will show the face of each person displayed as the subject of a life story in relationship to be discovered and (re)known... These events will not be the umpteenth form of inclusive representation full of good feelings and orientations, these events include all the components naturally present in this reflection of a mirror held up to the flood of life. Flap, look at you. At a distance of time and Covid, find yourself. Then at the Villa des Arts, the opening of this large immersive exhibition will take place, where the Thousand and One Stories of Life will be revealed in photography and video. Everyone will be able to experience the other. And discover a memory opened by the addition of media, at different levels of reading. An orchestral, performative approach of a clearing of unity, open to all.
A book Tiers-lieux, as an integral extension of the discretion of these Blackbox, will also be revealed. It gathers these Thousand and One photographic portraits by name representing the crossing of this human society in an era, but also free contributions of many Researchers in Human Sciences, which, between them, between parts, question each other, answer each other and enlighten the contemporary Rabat. And finally, a part dedicated to a humanophonic novel, a new form, linking these Thousand and One Stories of R'batis, in a narrative of realities intersected by an exercise of imagination. This writing is based on the stories collected in the Blackbox, but also during a hundred private interviews conducted by its author, Sebastien Di Silvestro, allowing the book to enter into history with Rabat through these documentations crossing the last 70 years of the capital.
At the time of its vernissage, the project calls for the presence of its guests of honor, its Thousand and One Portraits, to expose this symbolic and practical confluence of a whole city making society, invited to look at itself. In perspective of what makes a link beyond the necessary differences. So that something resounds, for a moment, and makes date and memory.
Shoot Your Face Rabat had the honor of being placed under the High Patronage of His Majesty King Mohammed VI
SYF STORIES / SYF STUDIO : Sébastien Di Silvestro with Perrine Sarazain
Supported in Morocco by the 1001 association : Salim Sefrioui, Mehdi Assaadi
PARTNERS OF THE HUMANOPHONY OF RABAT: Ministry of Culture, Youth and Communication of the Kingdom of Morocco, Embassy of France, Ribat El Fath association, ONA Foundation, French Institute of Morocco, French Institute of Rabat, IRD (Institute of Research for Development), CJB (Centre Jacques Berque (CNRS), STRS (Tramway Rabat-Salé), MAP (Moroccan Press Agency), Hit Radio.