Les âmes errantes (Cambodge)
Quand je commence à photographier, je constate qu'une obsession m?accompagne, tout ce que j'ai pu voir, parcourir et traverser m'interroge, le passé douloureux a laissé sa trace, je vais appréhender ce temps, dans ces lieux, comme un rêve, à la limite du nauséeux.
Avec cette série, je vous invite à vous déplacer dans un espace qui, comme cela arrive dans les rêves, n'est pas clairement défini ; seules s'esquissent les formes et les teintes, imprimant ainsi une atmosphère qui, parfois joyeuse, agace pourtant, et d'où suinte le malaise. La tension est là, au réveil, on ne se rappelle plus si le rêve fut agréable ou, au contraire, empreint d'une forte dose d'angoisse.
Les heures où l'on quitte le jour sont choisies, avec l'entrée dans la nuit. C'est un moment qui peut potentiellement devenir inquiétant. Les activités quotidiennes, simples, routinières, sont banales; je me place au plus loin de l'événement afin d'évoquer la marque du retour à la paix.
Les personnes photographiées sont rarement identifiables, en opposition avec les clichés, de face et parfaitement nets, pris par les Khmers rouges avant qu'ils n'abattent leurs victimes. Je n'ai pas cherché à croiser les regards, mais tenté de figer l'évocation de l'instant d'une pensée. Cette question m'accompagne : à quoi pensent-ils ?
A quoi pense-t-on lorsqu'on a la mémoire commune d'une tragédie collective ?
Les âmes errantes (Cambodge)
Quand je commence à photographier, je constate qu'une obsession m?accompagne, tout ce que j'ai pu voir, parcourir et traverser m'interroge, le passé douloureux a laissé sa trace, je vais appréhender ce temps, dans ces lieux, comme un rêve, à la limite du nauséeux.
Avec cette série, je vous invite à vous déplacer dans un espace qui, comme cela arrive dans les rêves, n'est pas clairement défini ; seules s'esquissent les formes et les teintes, imprimant ainsi une atmosphère qui, parfois joyeuse, agace pourtant, et d'où suinte le malaise. La tension est là, au réveil, on ne se rappelle plus si le rêve fut agréable ou, au contraire, empreint d'une forte dose d'angoisse.
Les heures où l'on quitte le jour sont choisies, avec l'entrée dans la nuit. C'est un moment qui peut potentiellement devenir inquiétant. Les activités quotidiennes, simples, routinières, sont banales; je me place au plus loin de l'événement afin d'évoquer la marque du retour à la paix.
Les personnes photographiées sont rarement identifiables, en opposition avec les clichés, de face et parfaitement nets, pris par les Khmers rouges avant qu'ils n'abattent leurs victimes. Je n'ai pas cherché à croiser les regards, mais tenté de figer l'évocation de l'instant d'une pensée. Cette question m'accompagne : à quoi pensent-ils ?
A quoi pense-t-on lorsqu'on a la mémoire commune d'une tragédie collective ?