Femmes pachtounes : des êtres de second rang
Dans les régions tribales du Pakistan où sévissent les talibans, les traditions culturelle rigides du pachtounwali (code de l'honneur pachtoune) associées au fléau de l'extrémisme religieux ont transformé la vie des femmes en véritable cauchemar.
«Nous ne considérons pas les filles comme nos enfants car elles sont la propriété de leur mari.» me dit Sirkai Khan.
Conformément à la tradition, les pachtounes ont maintenu la hujra (la partie réservée aux invités masculins), strictement séparée du quartier des femmes. Des femmes pour qui le quotidien s'égrène au fil de pénibles et fastidieuses obligations. Elles ont en charge toutes les corvées, sans oublier l'entretien du bétail. Dès leur plus jeune âge, les femmes pachtounes se voient inculquer une éducation très stricte qui a pour but de leur transmettre une unique volonté : servir leur famille. Selon le Pachtounwali, les femmes sont l'incarnation de Pat ( la modestie, l'esprit de sacrifice), Shegarra (la gentillesse), Wafa (la fidélité), Toora ( l'esprit combatif), Nang (l'honneur) et Melmastia (l'hospitalité). Cela peut paraître poétique mais en réalité ces pauvres âmes doivent accepter et endurer toutes les formes imaginables d'abnégation et de souffrances afin de rendre les autres heureux, même si pour cela elles doivent sacrifier leur propre bonheur.
Ces tribus pachtounes qui vivent du côté pakistanais de la ligne Durand (la frontière artificielle entre l'ancien Raj britannique et l'Afghanistan) ont joué un rôle dans tous les conflits afghans. Et, si les invasions étrangères renforcent les alliances entre les différents clans, c'est surtout la religion qui assure le ralliement en temps de guerre. Le mouvement taliban actuel utilise ces mêmes alliances pour parvenir à ses fins. Une grande majorité des forces combattantes talibanes, de même que leur arrière-garde logistique, proviennent de ces tribus.
Femmes pachtounes : des êtres de second rang
Dans les régions tribales du Pakistan où sévissent les talibans, les traditions culturelle rigides du pachtounwali (code de l'honneur pachtoune) associées au fléau de l'extrémisme religieux ont transformé la vie des femmes en véritable cauchemar.
«Nous ne considérons pas les filles comme nos enfants car elles sont la propriété de leur mari.» me dit Sirkai Khan.
Conformément à la tradition, les pachtounes ont maintenu la hujra (la partie réservée aux invités masculins), strictement séparée du quartier des femmes. Des femmes pour qui le quotidien s'égrène au fil de pénibles et fastidieuses obligations. Elles ont en charge toutes les corvées, sans oublier l'entretien du bétail. Dès leur plus jeune âge, les femmes pachtounes se voient inculquer une éducation très stricte qui a pour but de leur transmettre une unique volonté : servir leur famille. Selon le Pachtounwali, les femmes sont l'incarnation de Pat ( la modestie, l'esprit de sacrifice), Shegarra (la gentillesse), Wafa (la fidélité), Toora ( l'esprit combatif), Nang (l'honneur) et Melmastia (l'hospitalité). Cela peut paraître poétique mais en réalité ces pauvres âmes doivent accepter et endurer toutes les formes imaginables d'abnégation et de souffrances afin de rendre les autres heureux, même si pour cela elles doivent sacrifier leur propre bonheur.
Ces tribus pachtounes qui vivent du côté pakistanais de la ligne Durand (la frontière artificielle entre l'ancien Raj britannique et l'Afghanistan) ont joué un rôle dans tous les conflits afghans. Et, si les invasions étrangères renforcent les alliances entre les différents clans, c'est surtout la religion qui assure le ralliement en temps de guerre. Le mouvement taliban actuel utilise ces mêmes alliances pour parvenir à ses fins. Une grande majorité des forces combattantes talibanes, de même que leur arrière-garde logistique, proviennent de ces tribus.