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Army fighting taliban in pakistan
Depuis le printemps 2009, l'armée nationale pakistanaise et les FC, les Frontier Corps,une armée territoriale chargée des 1200 km de frontière avec l'Afghanistan, luttent pied à pied pour reprendre aux talibans chaque vallée, chaque village passé sous leur coupe. "Sur les sept « agences tribales» qui bordent la frontière avec l'Afghanistan, cinq s'étaient embrasées. En un an, les FC les ont toutes libérées." me dit le Major General Tariq Khan. "A ça, assure-t-il, une raison simple : nous avons réformé les FC".
Avant, un soldat était payé 3000 roupies (NDLR : soit 25,7 euros), aujourd'hui, la solde est à 15 000 (environ 129 euros). Nous n'avons aucun mal à recruter, parce qu'il y a aussi eu des améliorations concernant les armes et les uniformes. "Ces progrès matériels ne sautent pas nécessairement aux yeux : dans la voiture de FC qui m'escorte de Peshawar à Mohmand, un soldat porte un casque de moto en guise de protection pour la tête. Dans l'agence de Bajaur, un peu plus au nord, la tension des FC est palpable au poste de Nawagi. Celui-ci est situé sur un point de passage obligé vers Jalalabad ; hors de question qu'il tombe entre des mains ennemies. Dans ces paysages montagneux, la « bataille des collines » se joue encore. Il s'agit de (re)conquérir les postes en hauteur, qui permettent de dominer les vallées et de les contrôler. Dans la région de Dir, au nord de l'agence de Bajaur, les soldats de l'armée pakistanaise défendent avec une ardeur particulière le poste « 1.2.6.0. », sur les hauteurs du village de Taran, à 1440 m d'altitude : ils l'ont pris aux talibans le 20 juillet. Ils savent que leurs ennemis ne sont pas bien loin. Tout au long du jour résonnent les tirs de roquettes dirigés vers les cavités des montagnes, là où se cachent probablement les taliban. Quand la nuit commence à tomber, les soldats continuent de tirer au fusil mitrailleur, sporadiquement. Jusqu'au noir total. Histoire que les taliban ne l'oublient pas : l'armée est sur le pied de guerre 24hsur 24. Et peu importe si c'est avec de faibles moyens. le major Kahn est relativement optimiste sur les développements de cette opération de dé-talibanisation du nord-ouest pakistanais : « D'ici à la fin de l'année, nous aurons fini d'organiser les opérations militaires, et pourrons passer aux opérations policières. Pour réinstaurer un pouvoir, trouver les insurgés et améliorer les réseaux de renseignements, il nous faudra deux à trois ans. »
Army fighting taliban in pakistan
Depuis le printemps 2009, l'armée nationale pakistanaise et les FC, les Frontier Corps,une armée territoriale chargée des 1200 km de frontière avec l'Afghanistan, luttent pied à pied pour reprendre aux talibans chaque vallée, chaque village passé sous leur coupe. "Sur les sept « agences tribales» qui bordent la frontière avec l'Afghanistan, cinq s'étaient embrasées. En un an, les FC les ont toutes libérées." me dit le Major General Tariq Khan. "A ça, assure-t-il, une raison simple : nous avons réformé les FC".
Avant, un soldat était payé 3000 roupies (NDLR : soit 25,7 euros), aujourd'hui, la solde est à 15 000 (environ 129 euros). Nous n'avons aucun mal à recruter, parce qu'il y a aussi eu des améliorations concernant les armes et les uniformes. "Ces progrès matériels ne sautent pas nécessairement aux yeux : dans la voiture de FC qui m'escorte de Peshawar à Mohmand, un soldat porte un casque de moto en guise de protection pour la tête. Dans l'agence de Bajaur, un peu plus au nord, la tension des FC est palpable au poste de Nawagi. Celui-ci est situé sur un point de passage obligé vers Jalalabad ; hors de question qu'il tombe entre des mains ennemies. Dans ces paysages montagneux, la « bataille des collines » se joue encore. Il s'agit de (re)conquérir les postes en hauteur, qui permettent de dominer les vallées et de les contrôler. Dans la région de Dir, au nord de l'agence de Bajaur, les soldats de l'armée pakistanaise défendent avec une ardeur particulière le poste « 1.2.6.0. », sur les hauteurs du village de Taran, à 1440 m d'altitude : ils l'ont pris aux talibans le 20 juillet. Ils savent que leurs ennemis ne sont pas bien loin. Tout au long du jour résonnent les tirs de roquettes dirigés vers les cavités des montagnes, là où se cachent probablement les taliban. Quand la nuit commence à tomber, les soldats continuent de tirer au fusil mitrailleur, sporadiquement. Jusqu'au noir total. Histoire que les taliban ne l'oublient pas : l'armée est sur le pied de guerre 24hsur 24. Et peu importe si c'est avec de faibles moyens. le major Kahn est relativement optimiste sur les développements de cette opération de dé-talibanisation du nord-ouest pakistanais : « D'ici à la fin de l'année, nous aurons fini d'organiser les opérations militaires, et pourrons passer aux opérations policières. Pour réinstaurer un pouvoir, trouver les insurgés et améliorer les réseaux de renseignements, il nous faudra deux à trois ans. »