ÉPIDÉMIE DE DNC BOVINE EN HAUTES-PYRÉNÉES : L'ABATTAGE SYTÉMATIQUE EN QUESTION
À Luby-Betmont, après la détection d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) explicitée par le préfet des Hautes-Pyrénées, Jean Salomon, lors d’une conférence de presse le 11 décembre 2025 à la préfecture de Tarbes annonçant l'abattage de 20 bovins d’un lot infecté, restrictions de mouvements dans des zones de 20-50 km, fermeture pendant plusieurs mois du marché aux bestiaux de Rabastens en Bigorre, et vaccination obligatoire départementale, sur place, ce sont la douleur et la dignité des éleveurs solidaires qui dominent ; coordonnés par la Coordination Rurale du département 65 (entraînée par son président Sylvain Arberet), auxquels se sont joints la Confédération Paysanne et les Jeunes Agriculteurs, ils réclament un abattage sélectif des animaux malades uniquement – basé sur l’état réel des bêtes et des tests sanguins –, des vaccins à virus inactivé pour préserver le statut indemne, et la fin des mesures coercitives jugées inefficaces face au délai d’incubation de 28 jours. L’éleveur, non rencontré, aurait accepté l’abattage mais a demandé des prélèvements sanguins pour vérifier l’état de santé des animaux avant d’abattre ses bêtes ; le lendemain, des barrages filtrants étaient organisés par les agriculteurs, dans le calme, pour s’assurer que des prélèvements sanguins préalables à l’abattage seraient effectués, alors que la gendarmerie déployait des moyens d’escorte et de sécurisation ; aucun incident n’a été déploré, avec un souci de dialogue responsable des deux côtés. Les bovins ont été euthanasiés discrètement, à l'abri des regards dans l'exploitation de l'éleveur. Je n'ai pas jugé utile de publier les photos prises de loin au 200 mm, où l'on devinait les carcasses jetées une à une dans une benne, accompagnées du bruit glaçant des bêtes heurtant le fond métallique. Les éleveurs continuent leur combat contre l’abattage systématique. Une situation tragique qui témoigne de l’incompréhension du monde agricole face aux décisions administratives qu'ils jugent froides et inadaptées mais que les autorités sanitaires légitiment au nom d'un consensus scientifique.
BOVINE LSD OUTBREAK IN HAUTES-PYRÉNÉES: SYSTEMATIC CULLING IN QUESTION
In Luby-Betmont, following the detection of a case of lumpy skin disease (LSD) explained by the Prefect of the Hautes-Pyrénées, Jean Salomon, during a press conference on December 11, 2025, at the Tarbes prefecture announcing the culling of 20 cattle from an infected lot, movement restrictions in 20-50 km zones, Closure for several months of the Rabastens-en-Bigorre livestock market, and mandatory departmental vaccination, on site it is the pain and dignity of the supportive farmers that prevail; coordinated by Coordination Rurale of department 65 (led by its president Sylvain Arberet), joined by Confédération Paysanne and Jeunes Agriculteurs, they demand selective culling of sick animals only—based on the actual condition of the animals and blood tests—, inactivated virus vaccines to preserve disease-free status, and an end to coercive measures deemed ineffective given the 28-day incubation period. The farmer, not met, would have accepted the culling but requested blood tests to verify the animals' health status before culling his herd; the next day, filtering checkpoints were organized by the farmers, in calm, to ensure prior blood tests before culling would be carried out, while the gendarmerie deployed escort and security resources; no incidents were reported, with a concern for responsible dialogue on both sides. The cattle were euthanized discreetly, out of sight on the farmer's property. I did not deem it useful to publish the photos taken from afar with a 200 mm lens, where one could make out the carcasses being thrown one by one into a bin, accompanied by the chilling sound of the animals hitting the metal bottom. The farmers continue their fight against systematic culling. A tragic situation that testifies to the farming world's incomprehension of administrative decisions they deem cold and ill-suited but that the health authorities justify in the name of a scientific consensus.