Amazigh entre authenticité et modernité.
Une voix m'a dit : grouille-toi, ta culture perd son poids. Ces mots m'ont réveillée de mon hivernage ; il est temps que je m'engage, il est temps que j'immortalise leur passage. La culture amazighe, en général, au Maroc en particulier te plonge dans un monde merveilleux où les mythes et les rites en font deux. Chacun s'est forgé sa voie pour imposer sa voix, mais enfin de compte tous deux ne m'ont pas laissé le choix. J'ai dû travailler les deux pour calmer ce feu qui s'est enflammé en moi pour crier à vive voix : les amazighes étaient et resteraient toujours des rois. Les mythes nous rapprochent de ceux qui étaient mes proches. Ils sillonnent vallée et montagne, pour répandre la vérité qui se cache sous les roches et illuminer ainsi nos ténèbres telle une torche.
Les rites nous permettent de vénérer nos ancêtres qui, un jour étaient des maîtres. L'arrivée brusque des arabes nous a poussés à fuir pour nous rassembler de nouveau et nous reconstruire. Ces rites éveillent en nous une nostalgie qui, malgré la rude vie, nous baignent dans sa magie. Depuis des siècles et des siècles notre peuple était marginalisé. Cela l'a poussé en fin de compte, à se révolter et à se réorganiser. Il a pu arracher ses droits, des dents du lion pour en faire sa loi, sans pour autant oublier sa foi.
Notre hibernation était une erreur ; croyant que nous fuyons les terreurs, nous nous somme renfermés sur nous-même, mais nous nous somme réveillés quand même. Vaut mieux tard que jamais, notre peuple n'est plus condamné ; il s'est reformé pour se réformer : il n'est plus parmi les damnés. Mon travail n'est d'autre qu'un témoignage qui m'implique et m'engage à jeter la lumière sur un peuple qui a connu malheurs et carnage.
Amazigh between authenticity and modernity.
A voice said to me: hurry up, your culture is losing its weight. These words woke me up from my wintering; it's time for me to get involved, time for me to immortalize their passage. Amazigh culture in general, and in Morocco in particular, plunges you into a marvellous world where myths and rites make two. Each has forged its own path to impose its voice, but in the end, both left me no choice. I had to work on both to calm the fire that flared up inside me to cry out loud and clear: Amazighs were and always would be kings...
Myths bring us closer to those who were close to me. They criss-cross valleys and mountains, spreading the truth that hides beneath the rocks and illuminating our darkness like a torch.
Rites allow us to venerate our ancestors, who were once masters. The sudden arrival of the Arabs forced us to flee in order to reunite and rebuild. These rites awaken in us a nostalgia that, despite the harshness of life, bathes us in its magic. For centuries and centuries, our people have been marginalized. In the end, this led them to revolt and reorganize. They were able to wrest their rights from the lion's teeth and make them their own, without forgetting their faith.
Our hibernation was a mistake; believing we were fleeing the terrors, we closed in on ourselves, but woke up anyway. Better late than never, our people are no longer condemned; they have reformed to reform themselves: they are no longer among the damned. My work is nothing other than a testimony that involves me and commits me to shedding light on a people that has known misfortune and carnage.