L'art sacré italien touché par le séisme
Après la première secousse du 24 août 2016 à 3h36 heure locale, plus de 3.000 sont les églises qui ont été fermées dans la région Marche (selon le Ministère Italien de la Culture).
Parmi ces églises, beaucoup sont vouées à la démolition et d'autres se sont entièrement écroulées.
Parmi les églises touchées, il y a la magnifique Collegiata de la Santissima Annunziata de San Ginesio (en province de Macerata), l'église de Montefalcone Appennino, de Loro Piceno, de Montegallo, Visso, etc. La première grosse secousse s'est produite le 24 août 2016 avec une magnitude de 6,0 et épicentre le long de la Vallée del Tronto, entre les municipalités d'Accumoli (Rieti) dans la Région Lazio et Arquata del Tronto (Ascoli Piceno) dans la région Marche. Deux puissants tremblements de terre ont à nouveau eu lieu le 26 octobre 2016 avec leurs épicentres à la frontière entre l'Umbria et le Marche. Le 30 octobre 2016 la plus forte secousse a été enregistrée, avec une magnitude de 6,5. 299 decedés, 400 blessés, 3.000 églises fermées, milliers de sans abris logés dans des structures mobiles ou dans certains hôtels de la côte adriatique. Selon les données émises par l'INGV (Istituto Nazionale Geofisica e Vulcanologia) sur la séquence sismique qui a intéressé l'Italie du centre, le nombre d'événements enregistrés depuis le 24 août 2016 jusqu'au 23 janvier 2017 a été d'environ 49.000.
Depuis la première secousse du mois d'août, les Vigili del Fuoco, Legambiente et les casques bleus de la culture (une excellence toute italienne du Ministère de la Culture) ont commencé le difficile travail de recuperation des oeuvres d'art. Un travail minutieux des forces de l'ordre et des spécialistes sont toujours en train de sauver la culture sacrée enterrée sous les toits des églises. Pour l'instant deux dépôts nationaux ont été équipés à Ancona et Ascoli Piceno. D'autres oeuvres sont en train d'être restaurées par des spécialistes et une exposition a été inaugurée le 19 février 2017 à Osimo en province d'Ancona. L'exposition "Capolavori dei Sibillini" montre une centaine de chefs-d'oeuvre recuperés dans les églises et les musées endommagés des territoires, bien évidemment après leur restauration. Un moyen pour montrer au public des trésors et surtout relier le sauvetage de l'art à l'identité territoriale. Parmi les artistes on peut trouver Corrado Giaquinto et Cristoforo Unterpergher, Spadino, Munari ou le célèbre Fortunato Duranti.
Les casques blues de la culture ont aussi sauvé toutes les oeuvres de la Pinacothèque de San Ginesio (à côté de la Collegiata de la Santissima Annunziata, l'une des églises les plus importantes de la région), comme la toile de Simone De Magistris "Pietà e i Santi Sebastiano, Bartolomeo, Ginesio e Rocco" (1594). Une autre pièce extrêmement intéressante est la "Pianeta di Sisto V", un ornement sacré de la moitié du XVI siècle appartenu au Pape Sisto V, né en 1521 dans la région.
J'ai préferé suivre et photographier ce qui s'est passé dans la région Marche, parce que moins médiatisé que les villes de Amatrice (Lazio) ou Norcia (Umbria).
Il faut le dire : dans l'urgence, quand la priorité était de sauver des vies, des maisons, leurs propres biens, les habitants des "zones rouges" ont aussi pensé à sauver "leurs" tableaux et "leurs" oeuvres, parce que ce sont ces bijoux qui constituent l'identité de la communauté locale. Les dégâts sont considérables et, comme l'a declaré le maire de Visso en présence du Président du Conseil italien Gentiloni, on est dans un retard effrayant, surtout en ce qui concerne la distribution de modules habitatifs pour les victimes du séisme (à ce jour seulement 18 containers sur 3.000 ont été installés).
L'art sacré italien touché par le séisme
Après la première secousse du 24 août 2016 à 3h36 heure locale, plus de 3.000 sont les églises qui ont été fermées dans la région Marche (selon le Ministère Italien de la Culture).
Parmi ces églises, beaucoup sont vouées à la démolition et d'autres se sont entièrement écroulées.
Parmi les églises touchées, il y a la magnifique Collegiata de la Santissima Annunziata de San Ginesio (en province de Macerata), l'église de Montefalcone Appennino, de Loro Piceno, de Montegallo, Visso, etc. La première grosse secousse s'est produite le 24 août 2016 avec une magnitude de 6,0 et épicentre le long de la Vallée del Tronto, entre les municipalités d'Accumoli (Rieti) dans la Région Lazio et Arquata del Tronto (Ascoli Piceno) dans la région Marche. Deux puissants tremblements de terre ont à nouveau eu lieu le 26 octobre 2016 avec leurs épicentres à la frontière entre l'Umbria et le Marche. Le 30 octobre 2016 la plus forte secousse a été enregistrée, avec une magnitude de 6,5. 299 decedés, 400 blessés, 3.000 églises fermées, milliers de sans abris logés dans des structures mobiles ou dans certains hôtels de la côte adriatique. Selon les données émises par l'INGV (Istituto Nazionale Geofisica e Vulcanologia) sur la séquence sismique qui a intéressé l'Italie du centre, le nombre d'événements enregistrés depuis le 24 août 2016 jusqu'au 23 janvier 2017 a été d'environ 49.000.
Depuis la première secousse du mois d'août, les Vigili del Fuoco, Legambiente et les casques bleus de la culture (une excellence toute italienne du Ministère de la Culture) ont commencé le difficile travail de recuperation des oeuvres d'art. Un travail minutieux des forces de l'ordre et des spécialistes sont toujours en train de sauver la culture sacrée enterrée sous les toits des églises. Pour l'instant deux dépôts nationaux ont été équipés à Ancona et Ascoli Piceno. D'autres oeuvres sont en train d'être restaurées par des spécialistes et une exposition a été inaugurée le 19 février 2017 à Osimo en province d'Ancona. L'exposition "Capolavori dei Sibillini" montre une centaine de chefs-d'oeuvre recuperés dans les églises et les musées endommagés des territoires, bien évidemment après leur restauration. Un moyen pour montrer au public des trésors et surtout relier le sauvetage de l'art à l'identité territoriale. Parmi les artistes on peut trouver Corrado Giaquinto et Cristoforo Unterpergher, Spadino, Munari ou le célèbre Fortunato Duranti.
Les casques blues de la culture ont aussi sauvé toutes les oeuvres de la Pinacothèque de San Ginesio (à côté de la Collegiata de la Santissima Annunziata, l'une des églises les plus importantes de la région), comme la toile de Simone De Magistris "Pietà e i Santi Sebastiano, Bartolomeo, Ginesio e Rocco" (1594). Une autre pièce extrêmement intéressante est la "Pianeta di Sisto V", un ornement sacré de la moitié du XVI siècle appartenu au Pape Sisto V, né en 1521 dans la région.
J'ai préferé suivre et photographier ce qui s'est passé dans la région Marche, parce que moins médiatisé que les villes de Amatrice (Lazio) ou Norcia (Umbria).
Il faut le dire : dans l'urgence, quand la priorité était de sauver des vies, des maisons, leurs propres biens, les habitants des "zones rouges" ont aussi pensé à sauver "leurs" tableaux et "leurs" oeuvres, parce que ce sont ces bijoux qui constituent l'identité de la communauté locale. Les dégâts sont considérables et, comme l'a declaré le maire de Visso en présence du Président du Conseil italien Gentiloni, on est dans un retard effrayant, surtout en ce qui concerne la distribution de modules habitatifs pour les victimes du séisme (à ce jour seulement 18 containers sur 3.000 ont été installés).