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Baba Ali
A 15 kilomètres à l'est d'Alger, cela fait déjà des mois qu'ils se sont réfugiés là, sous ce pont protecteur. Dessous, tout près d'eux passe le train grondant et criant. La fumée des détritus brulés et des feu de cuisine, la poussière omniprésente, emplissent l'air d'une odeur âcre et nauséabonde.
Parfois aidés, parfois repoussés, ou même insultés par leur pays d'accueil, reconduits manu militari aux frontières pour certains, ils se retrouvent là dans ce petit village improvisé, presque caché. Loin des yeux et des regards de la population, ils y ont leurs tentes, leurs mosquées improvisées, des restaurants, des boutiques et des marchands ambulants.
Ils viennent du Niger, Nigeria, parfois du Ghana, chassés de leurs premiers abris dans la capitale ou de sa banlieue, ils sont ici car ils n?ont nulle part ailleurs ou aller. Abandonnés à leur sort, ils subsistent en faisant la manche ou en travaillant sur des chantiers au jour le jour.
Eux ce sont les noirs (nwagra), les "africains". Ils sont près de 2000 et chaque jour plus nombreux. Ils sont de tous âges, entassés les uns sur les autres, dans ce ghetto ou ils tentent tant bien que mal de recréé un semblant de vie sociale et ou les journées passent et se ressemblent.
Baba Ali
A 15 kilomètres à l'est d'Alger, cela fait déjà des mois qu'ils se sont réfugiés là, sous ce pont protecteur. Dessous, tout près d'eux passe le train grondant et criant. La fumée des détritus brulés et des feu de cuisine, la poussière omniprésente, emplissent l'air d'une odeur âcre et nauséabonde.
Parfois aidés, parfois repoussés, ou même insultés par leur pays d'accueil, reconduits manu militari aux frontières pour certains, ils se retrouvent là dans ce petit village improvisé, presque caché. Loin des yeux et des regards de la population, ils y ont leurs tentes, leurs mosquées improvisées, des restaurants, des boutiques et des marchands ambulants.
Ils viennent du Niger, Nigeria, parfois du Ghana, chassés de leurs premiers abris dans la capitale ou de sa banlieue, ils sont ici car ils n?ont nulle part ailleurs ou aller. Abandonnés à leur sort, ils subsistent en faisant la manche ou en travaillant sur des chantiers au jour le jour.
Eux ce sont les noirs (nwagra), les "africains". Ils sont près de 2000 et chaque jour plus nombreux. Ils sont de tous âges, entassés les uns sur les autres, dans ce ghetto ou ils tentent tant bien que mal de recréé un semblant de vie sociale et ou les journées passent et se ressemblent.