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Manifestation en hommage à Clément Méric à Paris
"Chaque année depuis 2013, le mois de Juin est l’occasion de nous remémorer notre camarade Clément Méric assassiné en pleine rue par des nazis.
La commémoration de notre camarade est aussi le moment pour le camp antifasciste et anti- impérialiste de faire le point sur tout ce qui a été ses combats et qui lui ont coûté la vie. Depuis 12 ans nous n’avons assisté qu’à la radicalisation des idées que Clément combattait ; nous n’avons pu que constater que tout de ce qui faisait son quotidien, ses luttes devenaient au fil du temps du plus en plus pressantes.
C’est pour son souvenir et dans la perspective de garder toujours haut l’étendard de ses combats qu’une manifestation se tiendra le 8 juin à 12h au départ de la place de la République, à l’appel de l’Action Antifasciste - Paris - Banlieue, du Comité pour Clément et de Solidaires.
Clément était antifasciste et depuis son assassinat par des nazis, jamais leurs idées n’ont été autant banalisées dans le champ médiatique. Bien que des victoires majeures aient eues lieu dans la rue, nous ne pouvons que constater l’extrême banalisation des signaux fascistes dans le discours et l’esthétique capitaliste. Aujourd’hui encore, les idées et les violences d’extrême droite gangrènent nos espaces, nos institutions, nos vies. Elles agressent, elles humilient, elles tuent.
Dans la rue, sur les réseaux, sur nos lieux de travail à l’université, dans les médias, ou au gouvernement, l’extrême droite progresse. À force d’être banalisée, elle devient une menace directe pour toutes celles et ceux qui refusent deplier : militant·e·s, personnes racisées, LGBTQI+, étranger·e·s, syndicalistes, précaires.
De Musk faisant des saluts nazis pour clore le discours de l’investiture de Trump aux tambours des jeunesses Hitlériennes à nouveau exhibés lors de la manifestation du C9M à Paris par les héritiers et amis des meurtriers de Clément ; nous ne voyons qu’un seul et même mouvement de fascisation globale à l’œuvre dans toutes les strates de la société.
Depuis le début de l’année 2025, les attaques racistes et homophobes se multiplient. Des groupuscules d’ultra-droite s’entraînent à la violence et paradent dans les rues de Paris en toute impunité.
Des lois liberticides renforcent la surveillance et criminalisent les mobilisations. Nous refusons ce silence. Nous refusons l’oubli.
Le fascisme menaçait déjà la société française et internationale au début des années 2010, il devient une réalité pour beaucoup de pays du monde et un mode de pensée et d’organisation absolument envisageable pour la plupart des membres de la classe dirigeante. La bascule est en cours, les milices se renforcent ; le racisme, l’islamophobie, l’antisémitisme sont devenus les mantras quotidiens des Retailleau et consorts ; la police s’émancipe du contrôle démocratique de l’État et les putschistes de tout poil ne rêvent qu’à la prise de pouvoir, devenu tout à fait atteignable en ces temps de dénis démocratiques."
Demonstration in tribute to Clément Méric in Paris
‘Every year since 2013, the month of June is an opportunity to remember our comrade Clément Méric murdered in the middle of the street by Nazis.
The commemoration of our comrade is also the moment for the anti-fascist and anti-imperialist camp to take stock of everything that was his fights and that cost him his life. Over the last 12 years, we have witnessed the radicalisation of the ideas that Clément was fighting against; we have only been able to observe that everything that made up his daily life, his struggles, became more and more pressing as time went by.
It is in his memory, and with a view to keeping the banner of his struggles always high, that a demonstration will be held on 8 June at 12 noon, starting from the Place de la République, at the call of Action Antifasciste - Paris - Banlieue, the Comité pour Clément and Solidaires.
Clément was an anti-fascist, and since he was murdered by Nazis, their ideas have never been so trivialised in the media. Although there have been major victories in the streets, we can only observe the extreme trivialisation of fascist signals in capitalist discourse and aesthetics. Extreme right-wing ideas and violence continue to plague our spaces, our institutions and our lives. They attack, humiliate and kill.
In the streets, on the networks, in our workplaces at university, in the media and in government, the far right is on the rise. By trivialising it, it is becoming a direct threat to all those who refuse to give in: activists, racialised people, LGBTQI+ people, foreigners, trade unionists and the precariously employed.
From Musk making Nazi salutes to close Trump's inauguration speech to the Hitler Youth drums once again on display at the C9M demonstration in Paris by the heirs and friends of Clément's murderers, we see a single global fascisation movement at work in all strata of society.
Since the beginning of 2025, racist and homophobic attacks have been multiplying. Ultra-right-wing groups are training in violence and parading through the streets of Paris with complete impunity.
Freedom-destroying laws are stepping up surveillance and criminalising protests. We refuse this silence. We refuse to forget.
Fascism was already threatening French and international society at the start of the 2010s; it is now becoming a reality in many countries around the world, and an absolutely feasible way of thinking and organising for most members of the ruling class. Racism, Islamophobia and anti-Semitism have become the daily mantras of Retailleau and his ilk. The police force has been emancipated from the democratic control of the state, and coup plotters of all stripes dream of nothing more than seizing power, which has become an attainable goal in these times of democratic denial.
The recent dissolution proceedings against Urgence Palestine and the Young Guard confirm this authoritarian flight. They are part of an increasingly stifling climate for social movements, trade unions and associations. Since the ‘separatism’ law of 2021, the Ministry of the Interior has been able to dissolve an association without trial, simply by decree. This law, which was denounced at the time by many organisations, opened a loophole. The number of dissolutions increased, and some were annulled by the Conseil d'État, proof of their legal fragility. But the effect is there: to frighten, silence and isolate."
