Marche lesbienne, afrolesbienne et translesbienne à Paris
"L’appel :
L’étau fasciste se resserre.
Face à lui, dans le combat pour l’émancipation collective, nous, lesbiennes*, afrolesbiennes*, translesbiennes*, avons notre rôle à jouer.
Nous ne pouvons pas ignorer la menace que représente, pour nous et pour tous·tes, le pouvoir grandissant de l’extrême droite.
L’accession à la présidence des États-Unis de Donald Trump, et, avec lui, de toute une caste de milliardaires au bras prompt à se tendre marque le retour au grand jour d’un projet politique affirmé qui est aussi celui de l’AfD en Allemagne, du RN en France, d’Orbán en Hongrie ou de Meloni en Italie. Partout où on lui en laisse la possibilité, l’extrême droite éradique les droits des personnes LGBTQIA+ et applique ses politiques racistes. Dans son projet de société, aucune place pour les amours queer ni pour les identités de genre dissidentes.
Du reste, nous n’en voulons aucune part.
Nous refusons de le servir en quoi que ce soit ; nous refusons d’être instrumentalisé·es, comme a tenté de le faire le gouvernement israélien pour justifier le génocide du peuple palestinien. Pourtant les politiques LGBTQIAphobes sont la marque de l’extrême droite, en Israël et ailleurs.
La France n’est pas immunisée.
Les paniques morales au sujet de l’école peignent les personnes LGBTQIA+, notamment trans, comme des dangers pour les enfants - lieu commun sans fondement mais profondément dangereux pour nos communautés.
La discrimination au logement et à l’emploi contribue à nous précariser encore un peu plus, alors que la crise économique a durement frappé l’ensemble des classes populaires. Les personnes trans sont systématiquement exclues des lois sur les droits reproductifs.
L’obsession macroniste pour la natalité dans le but avoué de redresser économiquement le pays, largement partagée par l’extrême droite, a tourné au « réarmement démographique » : ce ne sont plus seulement des travailleur·euses au service du capitalisme et de la « civilisation », mais surtout des soldats qu’on nous demande de fournir à la nation.
Les forces conservatrices sont déjà à l’oeuvre, dans le champ politique notamment au gouvernement et dans le champ médiatique et culturel. Elles sont financées par une frange de grands patrons intégristes, au premier rang desquels Vincent Bolloré et Pierre-Édouard Stérin, à l’image de leur homologue états-unien Elon Musk.
Quant aux autres sujets de prédilection de l’extrême droite, nous ripostons.
Nous exigeons la fin des politiques colonialistes, islamophobes, putophobes, validistes et transphobes. Face à la chasse aux migrant·es, ouverture des frontières. Face au désengagement de l’État, financement des services publics. Face à la suppression de l’AME, accès gratuit au soin pour tous·tes. Face à la poussée réactionnaire à l’école, éducation au consentement, aux genres et aux sexualités.
Quel est notre rôle ?
Alors que la propagande traditionaliste prend un nouvel essor et que les libéraux censément centristes prônent des politiques natalistes, selon le modèle blanc-cis-hétéro-patriarcal, et réhabilitent, presque quinze ans après la légalisation du mariage pour tous·tes, un modèle familial tourné vers la reproduction, nos amours font désordre. Nos familles queers aussi. Mais il ne suffit pas d’un baiser pour faire la révolution : nous devons nous mobiliser largement. Rencontrons-nous, engageons-nous, militons ensemble ! Dans nos communautés, dans nos collectifs, associations, nos syndicats : n’oublions ni la joie ni l’espoir.
Ce samedi 26 avril et au-delà, célébrons la fierté lesbienne*, afrolesbienne* et translesbienne*, en rejoignant le combat contre l’extrême droite et les politiques antisociales.
Contre l’internationale fasciste, lesbiennes*, afrolesbiennes*, translesbiennes*, révoltons-nous !
Par l’ajout d’un astérisque, nous comprenons donc tous·tes les afro-gouin·es et gouin·es, bi, butchs, fems, lesbien·nes handi, lesbien·nes juif·ves, lesbien·nes ace, lesbien·nes musulman·es, lesbien·nes noir·es et/ou racisé·es, lesbien·nes trans, pan, studs, trans-gouin·es.
Signataires de la coorganisation :
Bi Pan Paris
Collectif Insurrection Trans
Collectif Tendresse Rrradicale
DiivinesLGBTQIA+
Féministes révolutionnaires Paris
Front Transfem
Front d’Action Bisexuel
Label Gouine
OUTrans
Queer Éducation
Toutes des femmes
Autres signataires
Bonjour Madame
Collectif Afroqueer
La marche féministe antiraciste
Le Bunker Paris
Les Aimant·e·s Paris
Les Gouineuses
Montvenus
Mouvement des Mères isolées
OST - Organisation de Solidarité Trans"
Lesbian, Afrolesbian and Translesbian march in Paris
"The appeal:
The fascist vise is tightening.
Faced with it, in the fight for collective emancipation, we lesbians*, afrolesbians*, translesbians* have our part to play.
We cannot ignore the threat posed to us and to everyone by the growing power of the extreme right.
The accession to the presidency of the United States of Donald Trump and, with him, of a whole caste of billionaires with an arm quick to reach out marks the return to the public eye of an assertive political project that is also that of the AfD in Germany, the RN in France, Orbán in Hungary or Meloni in Italy. Wherever it is given the chance, the far right eradicates the rights of LGBTQIA+ people and applies its racist policies. There is no place for queer love or dissident gender identities in their vision of society.
Nor do we want any part of it.
We refuse to serve it in any way; we refuse to be instrumentalized, as the Israeli government tried to do to justify the genocide of the Palestinian people. Yet LGBTQIAphobic policies are the hallmark of the far right, in Israel and elsewhere.
France is not immune.
Moral panics about schools paint LGBTQIA+ people, especially trans people, as dangers to children - a baseless commonplace but deeply dangerous to our communities.
Discrimination in housing and employment contributes to making us even more precarious, at a time when the economic crisis has hit the working classes hard. Trans people are systematically excluded from reproductive rights legislation.
Macron's obsession with the birth rate as a means of economic recovery, largely shared by the far right, has turned into “demographic rearmament”: it's no longer just workers in the service of capitalism and “civilization”, but above all soldiers we're being asked to provide for the nation.
Conservative forces are already at work, in the political arena, particularly in government, as well as in the media and culture. They are financed by a fringe of fundamentalist business leaders, led by Vincent Bolloré and Pierre-Édouard Stérin, in the image of their American counterpart Elon Musk.
As for the extreme right's other favorite subjects, we're fighting back.
We demand an end to colonialist, Islamophobic, putophobic, validist and transphobic policies. In the face of the hunt for migrants, open borders. Against the disengagement of the State, financing of public services. Against the abolition of the AME, free access to healthcare for all. Faced with the reactionary push in schools, education about consent, gender and sexuality.
What's our role?
At a time when traditionalist propaganda is gaining new momentum and supposedly centrist liberals are advocating natalist policies based on the white-cis-hetero-patriarchal model and, almost fifteen years after the legalization of marriage for all, rehabilitating a family model geared towards reproduction, our love affairs are a mess. Our queer families too. But a kiss isn't enough to make a revolution: we need to mobilize on a large scale. Let's meet, let's get involved, let's fight together! In our communities, our collectives, our associations, our unions: let's not forget joy and hope.
This Saturday, April 26 and beyond, let's celebrate lesbian*, Afrolesbian* and translesbian* pride, by joining the fight against the far right and anti-social policies.
Against the fascist international, lesbians*, afrolesbians*, translesbians*, let's revolt!
By adding an asterisk, we include all afro-gouin-es and gouin-es, bi, butchs, fems, lesbien-nes handi, lesbien-nes juif-ves, lesbien-nes ace, lesbien-nes musulman-es, lesbien-nes noir-es et/ou racisé-es, lesbien-nes trans, pan, studs, trans-gouin-es.
Signatories of the co-organization:
Bi Pan Paris
Collectif Insurrection Trans
Collectif Tendresse Rrradicale
DiivinesLGBTQIA+
Féministes révolutionnaires Paris
Front Transfem
Front d'Action Bisexuel
Label Gouine
OUTrans
Queer Education
Toutes des femmes
Other signatories
Bonjour Madame
Collectif Afroqueer
La marche féministe antiraciste
Le Bunker Paris
Les Aimant-e-s Paris
Les Gouineuses
Montvenus
Mouvement des Mères isolées
OST - Organisation de Solidarité Trans"