Rassemblement contre la répression dans l'Éducation Nationale
Communiqué de presse :
" Sois Prof Et Tais-Toi - collectif des réprimé.es de l?éducation
Communiqué de presse du dimanche 18 septembre
Caroline, Sabine et Cyrille ; Aladin, Cécile, Sylvie et Sandrine ; Emilio, Claire et Aude ; Christophe et Olivier ; Noël ; Hélène ; Frédéric ; Edouard?
En cette rentrée, le rectorat de Versailles a ajouté un nouveau nom à la longue liste des réprimé.es de l?éducation : Kai Terada, professeur de mathématiques au lycée Joliot-Curie de Nanterre, suspendu 4 mois sans motif et dans l?attente d?une éventuelle mutation dans l?intérêt du service.
Depuis 3 ans, c?est une répression sans précédent qui s?abat sur les personnels de l?éducation.
Sans précédent, car elle touche toute la France : Dole, Amiens, Melle, Clermont, Bordeaux, Montargis, Bobigny, Rennes, Saint-Denis, Nanterre?
Sans précédent, car elle n?épargne personne et s?abat sur les enseignants du premier comme du second degré : école pasteur, collège République, lycée Desfontaines?
Sans précédent, car c?est une véritable répression syndicale qui touche aussi bien des syndicalistes de Sud Education, de la CGT Educ?action ou de la FSU (SNES, SNUEP et SNUIPP).
Sans précédent, car c?est une armada de procédures que déploie l?administration pour faire taire toute contestation : des sanctions de 1er groupe sans CAP* disciplinaires, comme des blâmes ou des exclusions temporaires de fonction de trois jours ; des suspensions conservatoires, comme à Dole, suivies de CAP disciplinaires débouchant sur des exclusions de 15 jours, des abaissements d?échelon, des déplacements d?office comme ce fut notamment le cas à Melle? mais l?administration engage aussi des procédures judiciaires, en portant plainte contre des collègues exerçant leur droit de grève et de manifestation, comme à Clermont.
Sans précédent, car l?administration s?affranchit du cadre réglementaire : ainsi, à l?encontre de l?article L531-1 du code général de la fonction publique, le rectorat de Versailles suspend Kai Terada tout en lui affirmant qu?il n?a commis aucune faute et que cette procédure n?est pas disciplinaire ! Ce passage en force de l?administration à une double conséquence : à court terme, il nous prend de vitesse sur le plan de la mobilisation et use à long terme les collègues réprimés sur le plan juridique. En effet, les recours au tribunal administratif sont des procédures longues et coûteuses. La décision de prolongation de suspension de 3 des 4 de Melle a été jugée illégale par le tribunal administratif de Poitiers un an après que les collègues l?ont subie ! L?administration compte sur l?usure de ceux qu?elle réprime.
Sans précédent, car les rectorats font fi des décisions des CAP disciplinaires et, fait du prince, appliquent les sanctions qu?ils désirent quand bien même elles ont été rejetées lors de ces CAP.
Sans précédent, car l?administration déguise ses sanctions en abusant de mutations d?office dans l?intérêt du service, procédure facilitée depuis la loi de transformation de la fonction publique de 2018 puisqu?il n?est même plus nécessaire de présenter cette mesure devant des commissions paritaires ! Aucun contradictoire, aucune défense : purement et simplement, une lettre de cachet qui permet de se débarrasser de ceux qui sont jugés indésirables, ceux qui contestent les réformes absurdes, ceux qui défendent le service public d?éducation, lettre de cachet qui permet aussi d?intimider leurs collègues.
Ils veulent nous isoler, nous répondons par la solidarité. Ils veulent nous faire taire, nous prenons la parole. Nous serons présents, aux côtés de Kai Terada et de ses collègues du lycée Joliot-Curie de Nanterre, mobilisés pour la réintégration immédiate et sans condition de leur collègue, au rassemblement devant le ministère de l?éducation mercredi 21 septembre à 15h, auquel appelle l?intersyndicale nationale. Nous y tiendrons un point presse à l?issue des prises de parole sous notre banderole.
Rally against the repression in the National Education
Press release:
"Be a Teacher and Shut Up - collective of education repressors
Press release of Sunday 18 September
Caroline, Sabine and Cyrille; Aladin, Cécile, Sylvie and Sandrine; Emilio, Claire and Aude; Christophe and Olivier; Noël; Hélène; Frédéric; Edouard...
At the beginning of the new school year, the Versailles rectorate has added a new name to the long list of education repressors: Kai Terada, mathematics teacher at the Joliot-Curie high school in Nanterre, suspended for 4 months without reason and awaiting a possible transfer in the interest of the service.
For the last 3 years, an unprecedented repression has fallen on the education staff.
Unprecedented, because it affects all of France: Dole, Amiens, Melle, Clermont, Bordeaux, Montargis, Bobigny, Rennes, Saint-Denis, Nanterre...
Unprecedented, because it spares no one and falls on teachers of both primary and secondary levels: Ecole Pasteur, Collège République, Lycée Desfontaines...
Unprecedented, because it is a real trade union repression that affects trade unionists of Sud Education, CGT Educ'action or FSU (SNES, SNUEP and SNUIPP).
Unprecedented, because it is an armada of procedures that the administration deploys to silence any protest: 1st group sanctions without disciplinary CAP*, such as reprimands or temporary exclusions from duty for three days; precautionary suspensions, as in Dole, followed by disciplinary CAPs leading to 15-day exclusions, downgrades, compulsory transfers as was notably the case in Melle... but the administration also initiates legal proceedings, by bringing charges against colleagues exercising their right to strike and demonstrate, as in Clermont.
This is unprecedented, because the administration is breaking away from the regulatory framework: thus, against the article L531-1 of the general code of the civil service, the rectorate of Versailles is suspending Kai Terada while affirming that he has not committed any fault and that this procedure is not disciplinary! This forced passage of the administration has a double consequence: in the short term, it takes us by speed on the level of the mobilization and wears out in the long term the repressed colleagues on the legal level. Indeed, the appeals to the administrative court are long and expensive procedures. The decision to extend the suspension of 3 of the 4 in Melle was judged illegal by the administrative court of Poitiers one year after the colleagues were subjected to it! The administration counts on the wear and tear of those it represses.
Unprecedented, because the rectorates disregard the decisions of the disciplinary CAPs and, as a matter of course, apply the sanctions they want even though they were rejected by these CAPs.
Unprecedented, because the administration disguises its sanctions by abusing compulsory transfers in the interest of the service, a procedure facilitated since the 2018 law on the transformation of the civil service since it is no longer necessary to present this measure before joint committees! No contradictory, no defense: purely and simply, a letter of seal that allows to get rid of those who are considered undesirable, those who contest the absurd reforms, those who defend the public service of education, letter of seal that also allows to intimidate their colleagues.
They want to isolate us, we respond with solidarity. They want to silence us, we speak out. We will be present, alongside Kai Terada and his colleagues from Joliot-Curie high school in Nanterre, mobilized for the immediate and unconditional reinstatement of their colleague, at the rally in front of the Ministry of Education on Wednesday 21 September at 3pm, called by the national interunion. We will hold a press briefing after the speeches under our banner.