Chronique visuelle du Sommet de l’Élevage 2024
Chaque année, au cœur du Massif central, le Sommet de l’Élevage transforme la ville de Cournon-d’Auvergne en capitale provisoire du monde agricole. Pendant plusieurs jours, éleveurs, bêtes, décideurs politiques, industriels, curieux et professionnels s’y croisent dans un décor fait de stalles, de copeaux de bois et d’allées bitumées.
À travers cette série photographique, je propose une immersion à hauteur d’homme et d’animal dans les coulisses de cet événement. Des regards bovins aux échanges de poignées de mains, des concours de races aux discours politiques, chaque image tente de restituer l’ambivalence de ce lieu : à la fois vitrine, théâtre, marché et lieu de débat.
Sans chercher l’anecdote ni l’exotisme, mon approche privilégie une observation attentive des détails, des usages, des postures et des interactions. Il s’agit de documenter les formes contemporaines de l’élevage en France — entre traditions rurales, mise en scène publique et mutations économiques — tout en questionnant notre relation collective au monde animal.
Visual Report from the 2024 Sommet de l’Élevage
Every year, in the heart of the Massif Central, the Sommet de l’Élevage transforms the town of Cournon-d’Auvergne into a temporary capital of the agricultural world. For several days, farmers, animals, political figures, industry leaders, curious visitors, and professionals cross paths in a setting of livestock stalls, wood shavings, and paved walkways.
Through this photographic series, I offer an immersion at eye level — both human and animal — behind the scenes of the event. From bovine gazes to handshakes, from breed competitions to political speeches, each image seeks to reflect the ambivalence of this space: at once a showcase, a stage, a marketplace, and a site of debate.
Without chasing anecdote or exoticism, my approach favors careful observation of details, gestures, postures, and interactions. It aims to document the contemporary forms of livestock farming in France — between rural traditions, public performance, and economic shifts — while questioning our collective relationship with the animal world.