LYON: AU COEUR DE L'OCCUPATION DES INDIGNÉS EN 2011
En novembre 2011, la place des Terreaux à Lyon devient le centre d'une occupation marquante, faisant écho aux mouvements mondiaux d'Indignés nés après les révoltes de la place Tahrir au Caire et l'occupation de Wall Street à New York. Cette mobilisation lyonnaise rassemble des citoyens unis par leur opposition aux inégalités sociales et économiques, exprimant leur mécontentement face aux dérives du système économique mondial.
Sous la pression des forces de l'ordre, qui interdisent l’installation de tentes et l'utilisation de matelas, les manifestants font preuve de créativité pour maintenir leur présence. Des matelas sont dissimulés sous des cartons, et chacun se bat pour préserver la visibilité de leur action. Mais au-delà de cette résistance matérielle, l’occupation devient un véritable lieu d’échange et de solidarité. Les discussions et débats qui s’y déroulent permettent la création de groupes affinitaire, des collectifs qui, par la suite, s’organisent pour ouvrir des squats dans la ville, afin de prolonger leur lutte contre les injustices sociales.
Cette occupation ne se limite pas à un simple rassemblement ; elle marque la naissance de nouvelles dynamiques militantes et d’une mobilisation citoyenne locale. Loin de se dissoudre après l’évacuation de la place, ces groupes continueront leur engagement, unis par des liens d’amitié et d’action. En quelques semaines, la place des Terreaux devient ainsi le berceau d’une résistance active, un moment clé dans l’histoire militante lyonnaise.
LYON: AT THE HEART OF THE INDIGNADOS' OCCUPATION IN 2011
In November 2011, Place des Terreaux in Lyon became the center of a significant occupation, echoing global Indignados movements that emerged after the revolts in Tahrir Square in Cairo and the Occupy Wall Street protests in New York. This Lyon-based mobilization brought together citizens united by their opposition to social and economic inequalities, expressing their dissatisfaction with the failures of the global economic system.
Under pressure from law enforcement, who banned the installation of tents and the use of mattresses, the protesters showed creativity in maintaining their presence. Mattresses were hidden under cardboard, and everyone fought to keep their protest visible. Beyond this material resistance, the occupation evolved into a true space for exchange and solidarity. The discussions and debates that took place there led to the formation of affinity groups—collectives that later organized to open squats in the city, continuing their fight against social injustices.
This occupation was not just a simple gathering; it marked the birth of new militant dynamics and local civic mobilization. Far from dissolving after the eviction of the square, these groups continued their engagement, bonded by friendship and action. Within weeks, Place des Terreaux became the birthplace of active resistance, a pivotal moment in Lyon's activist history.