UN TOIT UN DROIT
Mercredi 11 juin, en début de soirée, plus de 240 personnes sans abri dont 78 enfants, des femmes seules, certaines enceintes, et des mineures isolées se sont rassemblées devant la mairie du 11ᵉ arrondissement de Paris pour demander un hébergement. La plupart vivent à la rue depuis plusieurs mois, parfois des années, confrontées à l’insécurité et à la précarité au quotidien. Accompagnées par les associations Utopia56 et Medecins du monde, elles ont manifesté pacifiquement pour alerter les pouvoirs publics sur l’absence de solutions d’accueil et la saturation du dispositif d’hébergement d’urgence 115. Après deux jours d’occupation, toutes les personnes présentes ont été prises en charge par la ville de Paris vendredi matin.
Malgré les promesses gouvernementales et les alertes récurrentes des associations de terrain, des centaines de femmes, d’enfants et de personnes isolées restent abandonnées à la rue, chaque soir, sans solution. Face à l’Etat qui organise l’accueil par la rue, qui ferme les yeux et regarde ailleurs, les association encouragent à une mobilisation citoyenne, à prendre part à un changement de regard et d’action.
A ROOF, A RIGHT
In the early evening of Wednesday 11 June, more than 240 homeless people, including 78 children, single women, some of them pregnant, and unaccompanied minors, gathered outside the town hall in the 11ᵉ arrondissement of Paris to ask for accommodation. Most of them have been living rough for several months, sometimes years, facing insecurity and precariousness on a daily basis. Accompanied by the associations Utopia56 and Medecins du monde, they demonstrated peacefully to alert the public authorities to the lack of reception solutions and the saturation of the 115 emergency accommodation system. After two days of occupation, all those present were taken in by the city of Paris on Friday morning.
Despite the government's promises and the repeated warnings from grassroots organisations, hundreds of women, children and single people remain abandoned on the streets every night, without any solution. Faced with a government that organises reception on the streets, turns a blind eye and looks the other way, the associations are encouraging citizens to mobilise and take part in a change of outlook and action
