FRANCE, TERRE D'ACCUEIL
Mosam, Madouba, Hasan, Nassrat, Renan, Fofana, Mamadi..
Ils sont originaires d'Afghanistan, d'Ethiopie, d'Érythrée, du Soudan, de la Somalie, de la Libye, de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, de Guinée, du Nigéria.. ils ont quitté leur pays, ont fui la guerre, la corruption, la précarité, les violences, ont parcouru des milliers de kilomètres avec l'espoir d'une vie meilleure. Après de longs et dangereux périples, longs parfois de plusieurs années, ils éspéraient trouver la paix, la sécurité, un travail et un accueil digne en France.
Au pays «des droits de l'homme», à Paris dans la «Ville lumière» dont ils ont tant rêvé, les situations de rue s'éternisent. Ils découvrent les campements parisiens, les expulsions violentes de la police et de la BRAV-M, la destruction de leur matériel de survie, les files d'attentes devant les accueils de jour et centres administratifs. Des mois d'errance dans la précarité, le froid et la rue à attendre une mise à l'abri, un accompagnement administratif, des soins avant d'être orientés vers des gymnases ou des solutions d'hébergement en île de France ou en région avant d'être remis à la rue une semaine plus tard.
Ce travail photographique documente les violences policières et institutionnelles vécues par les personnes exilées à Paris de 2020 à 2024 et tente de mettre en lumière la production institutionnalisée de l'errance par le cycle : Évacuations, Mises à l'abri puis remises à la rue.
FRANCE, A WELCOMING LAND
Mosam, Madouba, Hasan, Nassrat, Renan, Fofana, Mamadi...
They come from Afghanistan, Ethiopia, Eritrea, Sudan, Somalia, Libya, Côte d'Ivoire, Senegal, Guinea and Nigeria. They have left their countries, fled war, corruption, insecurity and violence, and travelled thousands of kilometres in the hope of a better life. After long and dangerous journeys, sometimes lasting several years, they hoped to find peace, security, work and a decent welcome in France.
In the land of "human rights", in Paris in the "City of Light" of which they had dreamt so much, the street situations dragged on and on. They discovered the Parisian campsites, the violent evictions by the police and the BRAV-M, the destruction of their survival equipment, the queues outside day centres and administrative centres. Months of wandering in precariousness, the cold and the street, waiting for shelter, support and care before being directed to gymnasiums or accommodation solutions in the Ile-de-France or other regions, only to be turned back out on the street a week later.
This photographic work attempts to reveal the police and institutional violence experienced by exiles in Paris between 2020 and 2024, and to highlight the institutionalised production of wandering through the cycle of evacuation, shelter and return to the streets.