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Une manifestation interdite : 47ème anniversaire du soulèvement des étudiants contre la junte militaire en Grèce
Pour la première fois depuis 1974, les manifestations annuelles en commémoration du soulèvement des étudiants contre la junte militaire en Grèce (1967-1974) sont devenues illégales, suite à un ordre du chef de la police, qui interdit les rassemblements publics de plus de 4 personnes afin d'éviter la propagation du nouveau coronavirus pendant la période du 14 au 18 novembre (trois jours avant et un jour après la date anniversaire). L'ordre a suscité des critiques et des préoccupations de la part de la société civile, des juges et des partis politiques et, selon Amnesty International, "il constitue une restriction disproportionnée aux droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique".
Malgré l'ordre, les membres du parti communiste grec et des groupes de gauche ont décidé de manifester pacifiquement en dépit de l'ordre, en respectant les mesures de sécurité, comme le port de masques et la distanciation sociale. Les quelques manifestants ont dû faire face à une violence disproportionnée et à une attitude provocatrice de la part des 6000 policiers qui étaient répartis dans le centre ville d'Athènes. Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau, tandis qu'ils poursuivaient les manifestants sur quelques kilomètres. En quelques heures, plus d'une centaine de personnes ont été arrêtées à Athènes.
La façon dont la police a géré la manifestation est une autre pièce du puzzle de l'autoritarisme croissant alarmant du gouvernement grec, rappelant à beaucoup les temps sombres du soulèvement. Mentionnons une fois de plus Amnesty International et son directeur pour l'Europe, Nils Mui?nieks : "La pandémie ne doit pas servir de prétexte pour faire taire les voix critiques ou pour éroder les droits de l'homme".
A banned demonstration: 47th anniversary of the students uprising against the military junta in Greece
For the first time since 1974, the annual demonstrations in commemoration of the student?s uprising against the military junta in Greece (1967-1974) became illegal, after an order issued by the Head of Police, which bans public assemblies of over 4 people in order to avoid the spread of the new coronavirus during November 14th-18th (three days before and one day after the anniversary date). The order raised critiques and concerns by civil society, judges and political parties and according to Amnesty International ?it constitutes a disproportionate restriction to the rights to freedom of expression and peaceful assembly?.
Despite the order, members of the Greek Communist Party and leftist groups decided to demonstrate peacefully despite the order, keeping safety measures, such as wearing masks and respecting social distancing. The limited protestors faced disproportionate violence and provocative attitude by the 6000 policemen that were spread throughout Athens city centre. The police used teargas and water canons, while they chased the protestors for a few kilometres. In a few hours more than a hundred people were arrested in Athens.
The way the police handled the demonstration is another piece to the puzzle of the alarmingly increasing authoritarianism by the greek government, reminding to many the dark times of the uprising. Mentioning once more Amnesty International and its Europe Director Nils Mui?nieks: ?The pandemic must not be used as a pretext to silence critical voices or to erode human rights?.