Journée de défense du monument El Ojo que Llora
El Ojo que Llora (L'oeil qui pleure en espagnol) est une oeuvre d'art de Lika Mutal, située dans le quartier Jesús Maria de Lima. Elle a été inaugurée en 2005. Elle rend hommage aux victimes du conflit interne péruvien, qui a fait près de 70 000 morts entre 1980 et 2000. Il s'agit d'un labyrinthe de cercles concentriques faits de pierres, chacune marquée du nom d'une victime, avec en son centre une pierre qui laisse couler de l'eau. Certaines pierres plus grandes représentent des massacres collectifs. En janvier 2022, le ministère de la Culture a reconnu le mémorial comme faisant partie du patrimoine culturel de la nation.
El Ojo que Llora est aujourd'hui menacé. Le 18 mars, la municipalité de Lima a envoyé une lettre au ministère péruvien de la Culture pour demander sa démolition. L'association Los Caminos de la Memoria, chargée de la préservation du site, a publié un communiqué sur les réseaux sociaux, soulignant l'importance du site en tant que "lieu de mémoire, de réflexion et de dialogue qui favorise le renforcement de la démocratie".
Diverses manifestations ont lieu ici, les familles des victimes venant se souvenir de leurs proches, ainsi que des commémorations telles que le massacre de Las Gardenias, lorsque huit personnes ont été exécutées par des membres du Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA) parce qu'elles étaient soupçonnées d'être homosexuelles ou transsexuelles, le 31 mai 1989, à Tarapoto, dans la région de San Martín.
Le mercredi 27 mars, une journée d'action a été organisée au mémorial el Ojo que Llora, pour défendre le monument. Des organisations de défense des droits de l'homme, des organisations culturelles et des membres des familles des victimes ont participé à cette journée. Quelques personnes appartenant à des groupes d'extrême droite ont tenté de perturber l'événement depuis l'extérieur de l'enceinte du mémorial.
Day in defence of the El Ojo que llora monument
El Ojo que Llora (The Eye that Cries in Spanish) is a work of art by Lika Mutal, situated in Lima's Jesús Maria district. It was inaugurated in 2005. It is a tribute to the victims of the Peruvian Internal Conflict, which claimed almost 70,000 lives between 1980 and 2000. It's a labyrinth of concentric circles made of stones, each one marked with the name of a victim, with a stone at its center that lets water flow through it. Some larger stones represent collective massacres. In January 2022, The Ministry of Culture has recognized the memorial as part of the nation's cultural heritage.
El Ojo que Llora is now under threat. On March 18, the municipality of Lima sent a letter to the Peruvian Ministry of Culture requesting its demolition. The association named Los Caminos de la Memoria, in charge of preserving the site, issued a statement on social networks stressing the importance of the site as a "place of memory, reflection and dialogue that promotes the strengthening of democracy".
Various demonstrations are held here, with families of victims coming to remember their loved ones, and also commemorations such as the Las gardenias massacre when eight people were executed by members of the Tupac Amaru Revolutionary Movement (MRTA) on suspicion of being homosexuals or transsexuals, on the May 31, 1989, in Tarapoto, San Martín region.
On Wednesday, March 27, a day of action was held at the memorial el Ojo que Llora, to defend the monument. The event was attended by human rights organizations, cultural organizations, and some family members of victims. A few people from extreme right-wing groups tried to disrupt the event from outside the memorial grounds.