Le soulèvement populaire à Tripoli
Tripoli, au nord du Liban, deuxième ville du pays par sa population dont plus de la moitié sans emploi et un quart en situation d'extrême-pauvreté, est surnommée la « mère des pauvres ». Elle a gagné ces derniers jours un nouveau surnom, celui de « fiancée de la révolution ». Depuis le premier week-end de manifestations, les rassemblements y sont devenus de gigantesques fêtes en plein air. Un DJ est venu un temps installer son matériel sur l'un des balcons autour de la place. Ici, comme dans le reste du Liban, les manifestants sortent massivement avec le drapeau libanais, symbole d'unité nationale. Les révolutionnaires refusent toute division communautaire. Tripoli est très majoritairement sunnite et était considérée jusqu'à présent comme l'une des places fortes du premier ministre Saad Hariri et de son parti, le Courant du Futur. Celui-ci est critiqué et rejeté comme l'ensemble de la classe politique au pouvoir, toutes confessions confondues, comme l'exprime le slogan « Tous signifie tous ».
The popular uprising in Tripoli
Tripoli, in northern Lebanon, the second largest city in the country by its population of which more than half unemployed and a quarter in extreme poverty, is nicknamed the "mother of the poor". She has gained in recent days a new nickname, that of "fiancée of the revolution". Since the first weekend of events, rallies have become gigantic outdoor parties. A DJ came one time to install his equipment on one of the balconies around the square. Here, as in the rest of Lebanon, protesters come out massively with the Lebanese flag, a symbol of national unity. The revolutionaries refuse any sectarian division. Tripoli is overwhelmingly Sunni and was considered as one of the strongholds of Prime Minister Saad Hariri and his party, the Future Movement. He is criticized and rejected as the entire political class in power, all confessions, as the slogan "All means all"