Il faut rêver très haut
Durant le siècle qui vient de s'achever, les utopies politiques qui ont tenté de se réaliser se sont globalement révélées être des échecs. Depuis presque 30 ans, on entend dire que les utopies sont mortes. Mais le sont-elles vraiment ? Cette série est née d'une phrase qui m'a particulièrement attirée, inscrite sur la façade d'un stand, à la Fête de l'Humanité : "Il faut rêver très haut pour ne pas réaliser trop bas".
De 2004 à 2008, à la tombée ou au coeur de la nuit, j"ai photographié les stands et les slogans qui sont en étendard sur les frontons, à la recherche des mots qui font rêver et qui relient les hommes entre eux. L'idée d'un monde meilleur continue d'habiter les esprits d'un bon nombre de nos contemporains.
Le réel tel qu'il est, tel qu'on l'observe et tel qu'il est vécu ne donne pas ou peu satisfaction, particulièrement dans l'environnement dans lequel nous évoluons, de plus en plus mouvant et incertain, à tout point de vue.
L'utopie en tant que désir et élan vers un autre possible n'est-elle pas de l'ordre de la nécessité ? L'homme n'est-il pas toujours en quête ? Dans ce sens, les formules de Marx et de Rimbaud, "transformer le monde" et "changer la vie" apparaissent être d'une forte actualité ? A l'encontre du lieu commun fait d'irréalité ou de rêve, l'utopie n'est-elle pas plutôt une aspiration bien réelle, un espoir indispensable, un trait d'union entre les hommes ?
Mon travail traite de cet ensemble de questions. Au coeur de ce grand rassemblement populaire plein de gaieté qu'est la Fête de l'Humanité, je me suis attachée, année après année, à mettre en scène les slogans et mots d'ordre qui s'inscrivent sur les stands désertés, dans toute la richesse de couleurs qu'offre la nuit.
Des lieux, des mots et de la nuit mêlée se dégage une poésie très particulière, qui est au centre de ce travail.
Patricia Lecomte
Il faut rêver très haut
Durant le siècle qui vient de s'achever, les utopies politiques qui ont tenté de se réaliser se sont globalement révélées être des échecs. Depuis presque 30 ans, on entend dire que les utopies sont mortes. Mais le sont-elles vraiment ? Cette série est née d'une phrase qui m'a particulièrement attirée, inscrite sur la façade d'un stand, à la Fête de l'Humanité : "Il faut rêver très haut pour ne pas réaliser trop bas".
De 2004 à 2008, à la tombée ou au coeur de la nuit, j"ai photographié les stands et les slogans qui sont en étendard sur les frontons, à la recherche des mots qui font rêver et qui relient les hommes entre eux. L'idée d'un monde meilleur continue d'habiter les esprits d'un bon nombre de nos contemporains.
Le réel tel qu'il est, tel qu'on l'observe et tel qu'il est vécu ne donne pas ou peu satisfaction, particulièrement dans l'environnement dans lequel nous évoluons, de plus en plus mouvant et incertain, à tout point de vue.
L'utopie en tant que désir et élan vers un autre possible n'est-elle pas de l'ordre de la nécessité ? L'homme n'est-il pas toujours en quête ? Dans ce sens, les formules de Marx et de Rimbaud, "transformer le monde" et "changer la vie" apparaissent être d'une forte actualité ? A l'encontre du lieu commun fait d'irréalité ou de rêve, l'utopie n'est-elle pas plutôt une aspiration bien réelle, un espoir indispensable, un trait d'union entre les hommes ?
Mon travail traite de cet ensemble de questions. Au coeur de ce grand rassemblement populaire plein de gaieté qu'est la Fête de l'Humanité, je me suis attachée, année après année, à mettre en scène les slogans et mots d'ordre qui s'inscrivent sur les stands désertés, dans toute la richesse de couleurs qu'offre la nuit.
Des lieux, des mots et de la nuit mêlée se dégage une poésie très particulière, qui est au centre de ce travail.
Patricia Lecomte