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Le microcrédit, business de la pauvreté, Maroc.
En 1970 Muhammad Yunus fonde au Bangladesh la Grameen Bank, spécialisée dans le microcrédit soit le prêt de petites sommes d'argent à des personnes exclues du système bancaire. Si l'objectif premier est de permettre le développement économique de régions rurales et de bénéficier en premier lieu aux personnes pauvres en les encourageant à créer une activité agricole et artisanale, c'est aussi un moyen de faire entrer dans le système néo-libéral 1,6 milliard de travailleurs pauvres et de les inciter à consommer de la micro finance, services bancaires, usure, assurances...
Il permet aussi d'affranchir la puissance publique de la prise en charge des droits sociaux minimum tels que la santé, l'éducation, l'émancipation des femmes qui sont pour une grande partie les cibles du microcrédit.
Attirés par les taux élevés de rendement de ces produits financiers, de nombreuses associations de microcrédit vont alors partout sur la planète démarcher les régions rurales et pauvres pour faire signer des prêts à des populations souvent analphabètes qui ne savent pas à quoi elles s'engagent.
Au sud-Est du Maroc, dans la région de Ouarzazate, le tourisme est au point mort et les studios de cinéma n'ont plus d'activité. Le taux de pauvreté dépasse les 50%. Pourtant les sols de la région sont des plus riches du Maroc, les holdings minières liées à la royauté exploitent de nombreuses mines d'argent, d'or, de cobalt.
En juillet 2011, 1200 personnes, en grande majorité des femmes, déposent plainte contre les 4 plus grandes Institutions de microfinance.
Plusieurs associations d'entraide aux victimes du microcrédit fédérent 5000 victimes et luttent pour faire respecter leurs droits. Leur lutte est criminalisée, les dirigeants de ces associations sont encore aujourd'hui condamnés à de la prison et de fortes amendes. Ils viennent de se pourvoir en cassation.
Ce reportage de décembre 2015 dans la petite ville d'Agdez, a été interrompu plus que rapidement (2h) par l'intervention de la gendarmerie royale et des autorités locales qui ont exigé l'effacement des photographies. Il m'est alors interdit de photographier même en touriste sous peine de confiscation du matériel. Quelques images ont pu être cachées et sauvées avant mon accompagnement à la frontière.
Le microcrédit, business de la pauvreté, Maroc.
En 1970 Muhammad Yunus fonde au Bangladesh la Grameen Bank, spécialisée dans le microcrédit soit le prêt de petites sommes d'argent à des personnes exclues du système bancaire. Si l'objectif premier est de permettre le développement économique de régions rurales et de bénéficier en premier lieu aux personnes pauvres en les encourageant à créer une activité agricole et artisanale, c'est aussi un moyen de faire entrer dans le système néo-libéral 1,6 milliard de travailleurs pauvres et de les inciter à consommer de la micro finance, services bancaires, usure, assurances...
Il permet aussi d'affranchir la puissance publique de la prise en charge des droits sociaux minimum tels que la santé, l'éducation, l'émancipation des femmes qui sont pour une grande partie les cibles du microcrédit.
Attirés par les taux élevés de rendement de ces produits financiers, de nombreuses associations de microcrédit vont alors partout sur la planète démarcher les régions rurales et pauvres pour faire signer des prêts à des populations souvent analphabètes qui ne savent pas à quoi elles s'engagent.
Au sud-Est du Maroc, dans la région de Ouarzazate, le tourisme est au point mort et les studios de cinéma n'ont plus d'activité. Le taux de pauvreté dépasse les 50%. Pourtant les sols de la région sont des plus riches du Maroc, les holdings minières liées à la royauté exploitent de nombreuses mines d'argent, d'or, de cobalt.
En juillet 2011, 1200 personnes, en grande majorité des femmes, déposent plainte contre les 4 plus grandes Institutions de microfinance.
Plusieurs associations d'entraide aux victimes du microcrédit fédérent 5000 victimes et luttent pour faire respecter leurs droits. Leur lutte est criminalisée, les dirigeants de ces associations sont encore aujourd'hui condamnés à de la prison et de fortes amendes. Ils viennent de se pourvoir en cassation.
Ce reportage de décembre 2015 dans la petite ville d'Agdez, a été interrompu plus que rapidement (2h) par l'intervention de la gendarmerie royale et des autorités locales qui ont exigé l'effacement des photographies. Il m'est alors interdit de photographier même en touriste sous peine de confiscation du matériel. Quelques images ont pu être cachées et sauvées avant mon accompagnement à la frontière.