MARSEILLE - Chroniques de La Plaine
Marseille, la Plaine un quartier vivant et populaire. Un marché qui a lieu trois jours par semaine sur la place Jean Jaurès, communément appelée La Plaine, jamais égale à elle même, multiple et variée en fonction des usages de chacun. Arrivé à La Plaine en 2004, j'ai fini par m'identifier à ce quartier où je vis.
A partir de 2015, la mairie de Marseille annonce un projet de requalification de la place. Un projet de gentrification pour en finir avec la vie populaire de ce quartier. J'ai décidé de tenir une chronique photographique de la résistance des habitants qui s'organisent pour défendre leurs modes de vie.
Durant quatre années, j'ai documenté les différents usages de la place comme lieu de rencontres, de jeu, de fête, d'expérimentation et de lutte pour préserver l'esprit d'un quartier. Puis est arrivé le temps des travaux et de la résistance. Le marché a été supprimé, les arbres ont été abattus, la place a été emmurée, signe hautement symbolique de l'imposition de cette requalification urbaine.
Il a alors fallu faire preuve d'inventivité pour maintenir nos usages collectif. Malgré les travaux, le carnaval indépendant de La Plaine, la principale fête du quartier, a pu avoir lieu. En exil, dans un quartier solidaire. Avec la volonté de revenir sur la place dès les travaux finis.
MARSEILLE - Chronicles of La Plaine
Marseille, la Plaine a full of life and popular district, a barrio. A market that takes place three days a week on the Jean Jaures square, commonly known as La Plaine, never equal to itself, multiple and varied according to the uses of each one. When I arrived in La Plaine in 2004, I ended up identifying with this barrio where I live.
Starting in 2015, the Marseille City Hall announces a project to requalify the square. A gentrification project to end the popular life of this barrio. I decided to chronicle in photographs the people resistance who organize themselves to defend their way of life.
For four years, I documented the different uses of the square as a place to meet, play, celebrate, experiment and fight to preserve the spirit of a barrio. Then came the time of works and resistance. The market was abolished, the trees were cut down, the square was walled, a highly symbolic sign of the imposition of this urban requalification.
We then had to be inventive to maintain our collective uses. In spite of the works, the independent carnival of La Plaine, the main festival of the district, was able to take place. In exile, in a solidary barrio. With the desire to return to the square as soon as the work was finished.