Homo Ursus
Des recherches suggèrent que l'homme vénère l'ours depuis le paléolithique ; les premiers hommes auraient perçu les ours solitaires -féroces, forts et capables de se tenir debout- comme des dieux parmi les hommes. Aujourd'hui, il ne nous reste plus que les contes et les mythologies. Mais il y a des personnes qui célèbrent toujours l'ours.
Voici les fêtes de l'ours dans les villages d'Arles-sur-Tech, de Prats-de-Mollo et de Saint-Laurent-de-Cerdans, dans les Pyrénées françaises.
Ces fêtes sont empreintes de symbolisme et imprégnées d'une dualité entre la lumière et l'obscurité. Les bénédictions de fertilité et de renouveau sont au coeur des festivités. Elles se terminent toutes par le rasage des ours, révélant ainsi l'humain qui se cache derrière, l'homme à l'intérieur de la bête. Cette tradition, qui comporte de nombreuses facettes, est transmise de génération en génération depuis la nuit des temps.
Aujourd'hui, les habitants se trouvent dans une situation difficile entre la préservation et l'adaptation aux temps modernes. Plusieurs modifications ont dû être apportées afin que la tradition soit accepté en tant que patrimoine immatériel de l'UNESCO: telles que la réduction de l'intensité physique, de la consommation d'alcool et plus d'inclusivité avec l'introduction davantages de rôles pour les femmes. De plus, à mesure que des regards extérieurs s'intéressent à la tradition, celle-ci est de plus en plus attaquée par des accusations de sexisme et de racisme.
Ce rapport met également en évidence le décalage croissant entre le passé culturel et les valeurs de la société d'aujourd'hui, qui crée un fossé entre ce qui peut et ce qui ne peut pas continuer à être représenté aujourd'hui.
Avec ce premier reportage photographique, mon objectif est de sensibiliser à la question de l'évolution qui touche de nombreuses aires culturelles, mais aussi de mettre en lumière ces festivités fascinantes qui se déroulent dans des coins obscurs de notre monde.
Homo Ursus
Research suggests that humans have worshipped bears since palaeolithic times; early humans may have perceived lone bears -fierce, strong, and able to stand upright- as gods amongst men. Today we are mostly left with tall tales and mythologies. But there are people that still celebrate the bear.
Pictured here are the bear festivals in the villages of Arles-sur-Tech, Prats-de-Mollo, and Saint-Laurent-de-Cerdans, in the French Pyrenees.
These festivals are soaked in symbolism and drenched in a duality between light and darkness. Blessings of fertility and renewal form the core of the festivities. And they all end with the shaving of the bears, thus revealing the human underneath, the man within the beast. There are many layers to this tradition that has been passed down generation to generation for eons.
Today, the locals find themselves in a tug-o-war between preservation and adaptation to modern times. Several modifications had to be made to be accepted as UNESCO intangible heritage, such as a reduction in physical intensity, in alcohol use and an increase of roles for women. Moreover, as more outside eyes take notice, the tradition has been increasingly attacked with accusations of sexism and racism.
This report also highlights the growing disconnect between the cultural past and modern society?s values, which is producing a divide regarding what can and cannot continue to be represented today.
With this first photographic report, my target is to raise awareness on the issue of evolution that affects many cultural areas, as well as to shed light on these fascinating festivities that occur in obscure corners of our world.